Ils font la Civic Tech

Cities for life : la première e-consultation citoyenne mondiale sur les villes inclusives et innovantes

27 septembre 2016 • By

Dans le cadre du Sommet mondial Cities for Life pour des villes inclusives, innovantes et résilientes, prévu à Paris le 21 et 22 novembre 2016, et de la conférence Habitat III des Nations Unies, qui se tiendra à Quito entre le 17 et 20 de la même année, les villes de Paris et Medellin organisent un débat international en ligne sur les villes inclusives, ouvert à tous les citoyens et les parties intéressées.

Eclairage avec Maxime Barbier, en charge de la mise en place de ce débat en ligne avec la solution Assembl.

Cities for life

Paris accueille cette année Cities for life, pouvez-vous nous présenter rapidement ce sommet international ?

Le premier sommet mondial Cities for Life a été créé par la Ville de Medellin en 2015. Pour sa deuxième édition, le sommet mondial est accueilli à l’Hôtel de Ville de Paris les 21 et 22 novembre prochains. Cet événement international porte une grande ambition : celle d’engager les villes et grandes métropoles vers plus d’inclusion sociale, de résilience et d’innovation au service du plus grand nombre.

Pendant deux jours, plus de 500 experts internationaux échangeront et présenteront leurs travaux et des solutions expérimentales au travers de séances de co-création, d’ateliers et d’un village de startups afin de définir dans un esprit coopératif et inclusif la ville du futur.

La réussite de la démarche tiendra à la capacité d’assurer une mobilisation internationale sans précédent des maires du monde entier, des dirigeants locaux, des experts, des ONG et des entreprises dans l’objectif de réinventer la « ville pour tous ». Plus de 500 experts sont attendus à Paris !

Dans quel contexte la ville de Paris et celle de Medellin ont-elles décidé d’organiser un débat international en ligne sur les villes inclusives ? Des rencontres physiques sont-elles envisagées en complément ?

Les villes de Paris et Medellin font partie des villes pionnières en matière de démocratie digitale, d’innovation sociale et de réflexion sur la ville intelligente et durable. La plateforme Assembl développée par bluenove avait d’ailleurs déjà accueilli une première consultation pour opérationnaliser la stratégie « smart city » de la ville de Paris.

Avec le débat Cities for Life, la démarche change de dimension et dépasse la seule organisation d’une conférence internationale.

La consultation a une portée internationale : elle adresse les enjeux de la ville inclusive de l’ensemble des villes du monde, avec leurs similarités et leurs disparités propres.

Elle est massive : la démarche peut supporter les contributions de plusieurs milliers de contributeurs. La méthode et les fonctionnalités d’Assemble sont développées pour analyser et organiser en continu l’information provenant d’un grand nombre de personnes.

Elle est citoyenne : la consultation est ouverte à toute personne intéressée par les enjeux de la ville de demain. Tout l’enjeu du débat est de rendre accessible au plus grand nombre ce sujet de la ville inclusive, pour le définir, le problématiser, le concrétiser.

Elle est pré-mobilisatrice de la communauté : les futurs participants sont amenés à contribuer en amont du sommet et partager leurs travaux, points de vue, expériences…

Elle est pensée, par construction, de manière hybride avec des rencontres physiques. Le pré-lancement de la démarche a été réalisé à Paris, à la mairie du 18ème le 17 septembre dans le cadre du hackathon Open Democracy Now où une dizaine de personnes ont permis d’amorcer la discussion. Les conclusions des ateliers organisés à Quito lors de la conférence Habitat III des Nations Unies, les 17-20 octobre seront retranscrites dans les fils de discussion sur la plateforme. Enfin, les conclusions de débat, sur les différentes thématiques de la ville inclusive, viendront nourrir la préparation et l’animation des ateliers du sommet mondial de novembre.

Au final, cette consultation vient servir les enjeux du sommet mondial.

 

Cette consultation est internationale : comment dépasser la barrière de la langue et tout le monde peut-il vraiment participer ? 

Tout citoyen peut participer au débat. Il suffit de créer un compte utilisateur pour accéder à la plateforme. La discussion s’adresse particulièrement à la société civile, aux associations, aux citoyens, aux étudiants et aux institutions politiques locales.

Ce débat multilingue (plus de 100 langues disponibles en temps réel) permet techniquement un échange à l’échelle internationale. Pendant 2 mois, du 16 septembre jusqu’à mi-novembre, nous attendons une participation des quatre coins du monde !

L’ensemble des contributions sont analysées, thématisées et synthétisées à échéance régulière. Nous accordons d’ailleurs beaucoup d’importance à la vertu de rédiger et publier des synthèses périodiques qui permettent de donner une visibilité à un instant t à tous les participants de l’état de la discussion sur l’ensemble des thématiques.

Plateforme Assembl

Une fois la synthèse des contributions citoyennes réalisée, quels sont les prochaines étapes pour la ville de Paris et celle de Medellin ?  

Les contributions du débat seront synthétisées et présentées pendant le Sommet Cities for Life. Elles permettront d’alimenter un Call For Action citoyen auprès des décideurs publics qui sera lancé lors du Sommet. Les meilleurs contributeurs seront d’ailleurs invités à participer au sommet.

Ce Call For Action, co-construit à plusieurs milliers de personnes, doit être vu comme le pendant citoyen d’une démarche d’experts. Les deux approches ont vocation à se parler. En espérant que l’approche citoyenne influe sur les décisions prises par les leaders mondiaux. Ce serait certainement une première mondiale !

 

Quel regard portez vous sur le développement des Civic Tech et leur apport pour la société à l’horizon 2017 ? Et après ?

Je fais partie de ceux qui pensent que les Civic Tech, dans les technologies qu’elles apportent et les méthodes de participation citoyenne qu’elles inventent, sont un atout pour recréer un lien entre les citoyens et les institutions et favoriser de nouvelles formes de décision collective.

L’approche des Présidentielles en France voit l’éclosion de nombreuses initiatives, parfois difficiles à classer et comparer. Et dont les bénéfices pour les citoyens ne sont pas toujours perceptibles. Elles ont toutes comme dénominateur commun d’apporter « plus et mieux de démocratie ». J’ai des réserves vis-à-vis des démarches anti-système ou ultra-militantes. Je suis favorable à une approche de co-construction avec les acteurs publics, plutôt que de vouloir les outrepasser à tout prix. Je salue d’ailleurs le travail de la mission Etalab qui œuvre pour structurer et fédérer ce mouvement. L’organisation de l’Open Government Partnership (OGP) Summit en décembre 2016 sera un temps fort à ne pas manquer et une révélateur de ce mouvement en marche.

Je crois aussi qu’il y a un terrain d’innovation très important à explorer, au-delà des consultations, sondages, pétitions ou comparaisons de programmes, sur l’aval des démarches participatives, notamment dans l’action collective et citoyenne ou encore dans la co-construction d’actions politiques au quotidien (une fois les élections passées).

Pour revenir au sujet, l’enjeu de l’inclusion sociale est un bon exemple de ce que la Civic Tech peut apporter. Ce sujet est mondial. Il concerne tant les villes du Sud que celles du Nord, de l’Est ou de l’Ouest. En 2050, plus de deux personnes sur trois vivront dans des villes. Nous devons imaginer dès maintenant, de manière collective en mobilisant le grand nombre et une diversité d’acteurs, les solutions à inventer pour accompagner au mieux les populations et influer positivement sur les politiques urbaines (accès aux services essentiels, emploi, formation, vieillissement, changement climatique, énergie, logement, mobilité, éducation, santé, lutte contre la pollution, immigration,…). Les démarches initiées par les institutions ne suffisent plus. Il leur faut leur pendant citoyen. Quoi de plus emblématique que de réfléchir à la ville inclusive à partir d’une démarche inclusive !

 

Pour participer à la consultation : http://citiesforlife-latribune.paris/fr/public-consultation

 

 


Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #25

25 août 2016 • By

Vous pouvez habituellement retrouver ici chaque dimanche les liens Civic Tech de la semaine : cette revue de liens a pris un peu de retard avec l’été et les vacances…  Voici donc les liens Civic Tech du mois d’aout 😉

Les liens civic tech du mois d'aout - civictech

 

Le « liberté living lab », nouveau lieu de la Civic Tech – Contrepoints 

Pas d’élitisme ou d’entre soi : des adolescents et de jeunes publics scolaires sont associés dans ce lieu de travail qui veut laisser une vraie place à la jeunesse : ils représentent 10% des résidents. Leurs regards neufs et leurs observations sont des atouts précieux pour les startups de l’Edutech. Un fablab est d’ailleurs réservé aux  jeunes publics. La question du bien commun intéresse les startups, mais aussi les administrations et l’Etat.

Les membres du lab ont entamé des discussions avec Axelle Lemaire afin de les intégrer au projet. « Il faut sortir des stéréotypes sur les équipes de l’État. Il y a des gens absolument incroyables. Mais comme les grandes entreprises, ils sont confrontés à des problématiques de transformation monstrueuse. Ne pas vouloir travailler avec l’État ou avec les acteurs publics c’est se priver d’une puissance d’action incroyable », affirme Jérôme Richez, qui souhaiterait que des représentants de l’État intègrent le comité de pilotage du projet.

 

LaPrimaire.org : 16 candidats citoyens pour changer la donne en 2017 – Medium 

Le 14 juillet dernier à minuit s’est conclue la phase de qualification à LaPrimaire.org. Pour pouvoir se qualifier, chaque citoyen a dû prouver sa capacité à rassembler au minimum 500 soutiens autour de son projet.

En tout, ce sont 16 citoyens candidats qui se sont qualifiés pour participer à LaPrimaire.org et 5 citoyens ont été plébiscités pour se porter officiellement candidats.

La « civic tech » sauvera-t-elle le politique ? – Le Monde

La République de la prochaine décennie sera-t-elle numérique ? La « civic tech » va-t-elle progressivement envahir la sphère du politique ? En bon français, le terme recouvre tout outil ou processus numérique utilisable par les citoyens pour influer sur la scène publique. A l’heure où les institutions et les élus ne cessent de perdre en crédibilité, d’aucuns placent de grands espoirs dans cette « technologie civique ». Elle pourrait, affirment-ils, élargir considérablement le nombre de participants à la décision publique, tant à l’échelle locale que nationale. En mettant en réseau un grand nombre de citoyens, Internet permettrait tout à la fois de les informer, de les faire dialoguer ensemble et de donner leur avis, bref, de faire émerger une intelligence collective assurant à son tour une meilleure participation citoyenne aux instances démocratiques.

Pour éviter l’ubérisation de la démocratie représentative, nos députés ont une idée – L’usine digitale

Elle est passée inaperçue dans le brouhaha de la Loi travail, mais la proposition de loi organique déposé par une cinquantaine de députés  le 20 avril 2016, mérite qu’on y revienne. Courte, claire, ses trois articles visent à généraliser la consultation publique en ligne, par l’internet, sur les textes de loi avant leur examen par le Parlement, comme ce fut le cas pour la Loi pour une république Numérique d’Axelle Lemaire.

Pour ces députés, si internet remet en cause  la démocratie représentative « en permettant aux citoyens internautes d’être récepteurs et émetteurs d’un nombre illimité d’informations et d’éléments d’expertise », il peut aussi être l’un des instruments d’une sortie de cette crise, en permettant aussi aux citoyens de participer activement à la préparation de la décision politique. Il pourrait même « contribuer à refonder la confiance envers les représentants », écrivent les députés dans le préambule du projet de Loi.

 

Primaire à droite : comment les candidats utilisent les réseaux sociaux – Le Parisien

C‘est devenu un outil incontournable. Certes, la campagne de la primaire à droite se mène encore sur le terrain, mais elle se joue aussi — et surtout — sur le Web. Tous les candidats sont sur Facebook, Twitter, Instagram ou LinkedIn. A l’image de leurs programmes, ces campagnes numériques se ressemblent, mais chacun des postulants cherche à marquer sa différence.

 

Crise politique brésilienne : une opportunité pour la civic tech ? Rio Innovation Games

Pour Alessandra Orofino et Miguel Lago, les fondateurs de Meu Rio, la plateforme participative immanquable sur la scène civic tech carioca, ces jeux ont généré un sentiment de gâchis : ils auraient dû permettre des transformations pour la ville, une culture de la responsabilité et de la transparence, mais les habitants n’ont pas été consultés et il n’y aura pour eux aucun héritage.

Depuis 2011, cette start-up veille à transformer la population carioca en un véritable contre-pouvoir. Frappés par le désengagement des jeunes générations suite à la défaite électorale municipale de Fernando Gabeira face à Eduardo Paes en 2008, Alessandra et Miguel avaient mis trois ans à trouver comment traduire les politiques publiques dans un langage compréhensible par toute la société. Leur site propose plusieurs moyens d’action qui vont de la mobilisation (des vidéos et infographies pour comprendre les politiques publiques, un blog pour analyser la ville au quotidien) à l’impact direct (des pétitions de grande ampleur qui permettent de garder un oeil sur la ville).

 

‘Sim City’ à la parisienne : dessinez vous-même le prochain grand parc de Paris – TimeOut

Après ‘Pokémon Go’, voici peut-être le nouveau jeu qui va emballer la capitale : une sorte de ‘Sim City’ organisé par la mairie de Paris, où vous pouvez dessiner le prochain grand parc de la ville ! Pas folle, Anne Hidalgo a compris qu’associer les Parisiens à la politique de la ville était le meilleur moyen de désamorcer les critiques. Ceux qui se souviennent du jeu développé par Maxis prendront donc un malin plaisir à se prendre pour Dieu ou la maire de Paris (au choix), en construisant ce futur espace vert de 6,5 hectares intitulé « Chapelle Charbon ». Situé dans le 18e arrondissement, le parc ouvrira en deux étapes entre 2020 et 2023 dans le cadre du projet d’aménagement Paris Nord-Est.

 

Noter plutôt que voter – Le Monde

« Un certain nombre d’électeurs ressentent un sentiment d’exaspération face au mode de scrutin en vigueur, mais il reste à trouver la bonne alternative », avance Antoinette ­Baujard, maître de conférences en sciences économiques à l’université Jean-Monnet de Saint-Etienne.

Avec une poignée de chercheurs, elle étudie un autre modèle : le vote par notes ou par approbation. Son principe ? « L’électeur note chacun des candidats. Dans le cas du vote par approbation, il met 0 ou 1. Le vote par notes, lui, peut inclure une évaluation négative, ou encore proposer un classement allant de 0 à 2 ou de 0 à 20 », détaille l’universitaire. Plutôt que de se prononcer en faveur d’un candidat unique sans évaluer ses concurrents, il s’agit de classer chaque candidat sur une échelle de valeur prédéfinie. Le gagnant est celui qui obtient le score le plus élevé.

 

Le mouvement « Civic Tech » : être citoyen à l’ère du numérique – Pratique

Au-delà de l’effet d’annonce, jusqu’où ces outils peuvent-ils renouveler le dialogue démocratique local ? Un élément avec lequel les municipalités doivent composer aujourd’hui, c’est la « ségrégation numérique ». Autrement dit : l’inégalité d’accès aux outils numériques. Les plateformes de consultation publique visent essentiellement un public de jeunes actifs connectés qui s’intéressent à la vie de leur quartier, mais n’ont ni le temps ni l’envie de participer aux réunions municipales. Compte-tenu de la dynamique du mouvement et de l’intérêt croissant des municipalités, la démocratie 2.0 devrait certainement progressivement élargir ses rangs.

 

L’inclusion numérique, l’autre versant de la civic tech – Contrepoints 

Un possible risque de la civic tech est d’aggraver la fracture démocratique en n’attirant qu’un public restreint et ciblé (jeune, connecté et déjà intéressé par la vie politique). L’inclusion numérique, c’est-à-dire le fait d’inclure toute la population à la vie et aux outils numériques, est un terme qui revient de plus en plus pour désigner l’objectif d’ouverture qui est à la fois une nécessité et un enjeu pour les civic tech.

Plusieurs définitions de l’inclusion numérique existent, mais on peut y lier ces trois caractéristiques :

  • Connectivité : avoir accès à Internet

  • Compétences numériques : être capable de se servir des ordinateurs, smartphones et d’Internet

  • Accessibilité : les services doivent être conçus pour satisfaire les besoins des utilisateurs et en permettre l’accès et l’usage à tous.

 

Paris, j’aime votre civictech projets – Joe Mitchell

The French are precious about French. It’s fair enough. Gotta watch that creeping Anglicisation. Courriel, for example, is the officially designated French translation for email. 

So I’d imagined that they wouldn’t go in for ‘civic tech’ so much. But they love it! People instantly knew what I was on about — even folks not in the tech or civic sector. Vive la France.

And there’s a lot of civic tech going on. Paris’ civic tech scene is thriving — and represents only some of what is going on across France. Here’s what I learned, between scoffing baguettes and incredibly good fromage, and pottering around the Canal St Martin.

Civic Tech : la démocratie à l’heure du numérique – RSLN

La majorité des initiatives de la Civic Tech partent de 3 mots d’ordre : « transparence, responsabilité, participation ». Rien de plus normal donc que de voir apparaître des start-up et des plateformes souhaitant œuvrer à une vie politique plus transparente et plus inclusive.

Des acteurs comme nosdeputes.fr, ou lafabriquedelaloi.fr proposent ainsi à tous les citoyens de mieux comprendre et contrôler l’action publique. En offrant un suivi des débats parlementaires ou d’actions individuelles des élus, ils favorisent à la fois la transparence sur le processus… et la prise de responsabilité des députés pour leurs actions.

OpenSpending prône également la transparence, mais sur les dépenses publiques cette fois, en offrant aux citoyens le moyen de voir très précisément dans quoi sont dépensés les deniers publics. Présente dans 76 pays dont la France, cette plateforme issue de l’Open Knowledge Foundation travaille en partenariat avec des acteurs publics du monde entier, de la commune à l’Etat, afin de récupérer les données publiques et de les mettre en forme.

 

Engagements en faveur de l’Open Government : bilan mitigé pour la France – Next Inpact

Un an après avoir présenté ses engagements en faveur de l’Open Government, la France fait le bilan. Si certaines promesses ont rapidement été tenues, notamment sur la consultation des internautes lors de l’élaboration du projet de loi Numérique, la situation s’avère bien moins reluisante sur certains dossiers…

Comme tous les membres de l’Open Government Partnership (OGP), la France a dû procéder à un point d’étape, officialisé cette semaine par la publication d’un rapport (voir ici). Les pouvoirs publics se sont ainsi lancés il y a plusieurs mois dans un exercice d’auto-évaluation, en prenant soin de consulter la société civile – via Internet ou hors ligne, lors d’un « ministère ouvert » – conformément aux principes de l’organisation.

 

La France porte une vision et des propositions pour trouver l’équilibre entre l’ouverture des données et la protection de la vie privée – Atlantico

L’action publique semble aujourd’hui faire face à une équation impossible, entre réduction des moyens et multiplication des mécontentements. Les approches traditionnelles de la réforme sont mises en échec. A cette approche décliniste, L’Etat en mode start-up oppose une autre vision, celle d’une action publique réinventée, plus agile et collaborative, « augmentée » par l’innovation technologique et sociale. Extrait de « L’Etat en mode start up », de Thomas Cazenave et Yann Algan.

 

Vous avez demandé Barack Obama sur Facebook Messenger ? Ne quittez pas… – L’usine digitale

Hélas, il s’agit plus d’une boite d’envoi basique que d’une interface de conversation virtuelle : le robot, à ce stade, n’est pas capable d’analyser la discussion et d’apporter des réponses, même simples. Mais l’ouverture de ce canal de communication illustre la volonté de la Maison Blanche d’être présent sur tous les supports.

 

La boîte à outils du gouvernement ouvert – OGP Summit

La France accueillera le Sommet Mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert à Paris les 7, 8 et 9 décembre 2016.

Comme annoncé lors de l’événement collaboratif du 20 avril dernier, le programme prévisionnel du Sommet inclut un hackathon sur le thème des civic techs et de la mise en œuvre concrète des principes et engagements du gouvernement ouvert. L’objectif est de présenter et de mettre à disposition de tous les membres du Partenariat une première version d’une “boîte à outils” de l’open gov. 

Portails d’open data, plateformes de consultation citoyenne, outils de suivi et d’élaboration collaborative de la loi, forums, civic techs, plateformes en ligne d’évaluation des plans d’action nationauxIl existe en effet de nombreux logiciels et services numériques à travers le monde, développés et utilisés par les administrations ou par la société civile, qui pourraient être référencés, partagés et réutilisés.

Cette « boîte à outils », qui sera agrémentée de cas d’usages et de critères techniques permettant de se repérer dans les solutions disponibles, visera ainsi à la fois à faciliter la mise en œuvre des engagements pris par les gouvernements dans le cadre de leurs plans d’action nationaux, et à favoriser le partage de ressources et d’expériences et les coopérations entre membres du Partenariat.

Jusqu’à décembre, des sprints de contribution permettront à des agents de l’administration, des représentants de la société civile, des entreprises, des start-ups et des membres de la communauté civic tech de co-construire cette « boîte à outils ». Le lancement de la plateforme aura lieu lors de la clôture du hackathon du Sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert, les 8 et 9 décembre 2016.

 


Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #24

18 juillet 2016 • By

Vous pouvez habituellement retrouver ici chaque dimanche les liens Civic Tech de la semaine : tout ça a pris un peu de tard avec une actualité professionnelle assez chargée et peut être aussi suite à l’arrivée des beaux jours 😉

Voici donc les liens des trois dernières semaines. Le rythme de publication sur ce blog sera probablement perturbé jusqu’en septembre. 

Les liens CivicTech de la semaine #24 CIvic Tech

 

« Civic Tech » : des applis pour doper la démocratie en ville – Le Monde 

Elles s’appellent Vooter, City2Gether, Fluicity, ou Neocity… Créées par de jeunes entrepreneurs, ces start-ups ont pour ambition de renouveler la vie démocratique locale. Alors que 40 % des citoyens se détournent des urnes aux élections municipales, elles veulent les inciter à donner leur avis, alerter sur d’éventuels dysfonctionnements des services publics ou proposer des pistes d’améliorations pour leur ville. « La vie politique a besoin d’outils de retour citoyen et de décision pour les élus », estime Stéphane Béquin, co-créateur de Vooter, lancée en 2015 et actuellement testée par la municipalité de Bougival (Yvelines).

 

200 candidats, 50 000 électeurs : LaPrimaire.org poursuit sa route vers 2017 – We Demain

Si les fondateurs de LaPrimaire.org aspirent à renouveler la classe dirigeante, leur plateforme tend à reproduire certains des déséquilibres existants dans la politique en France. Les hommes restent surreprésentés avec plus de 160 candidats, pour seulement une quinzaine de candidates. À noter également, une forte concentration de candidatures en région Île-de-France avec plus de 40 candidats. L’âge et les secteurs d’activité des candidats sont, en revanche, relativement variés, de même que leurs programmes.

Parmi ces candidats auto-déclarés, une dizaine sont déjà qualifiés pour la suite de la primaire. Avant le vote décisif en décembre, les finalistes devront débattre et ajuster leurs propositions avec les citoyens inscrits sur la plateforme. Une fois son candidat à la présidentielle désigné, LaPrimaire.org l’accompagnera pour recueillir les 500 parrainages, organiser sa campagne de financement et créer son parti politique. La route sera encore longue pour porter la voix de la société civile en 2017.

 

Politique : la révolution citoyenne qui vient – Contrepoints

Pour les Régions aussi il est probable que le passage aux 13 nouvelles entités favorisera ce mouvement vers l’apparition de nouveaux lieux de pouvoir : les présidents de région, s’ils gèrent bien, seront les nouveaux profils vers lesquels les citoyens se tourneront — car il les auront vus à l’œuvre — au détriment des chefs de partis, de leurs apparatchiks et des représentants de l’État central dont les rôles et pouvoirs perdraient en poids et en attrait. Alors s’imposera la redéfinition des pouvoirs du monarque qui se fait appeler « président de la république », en vue de diminuer dans la vie politique française, les effets de ce que Ghislaine Ottenheimer a dénoncé dans un récent livre Le poison présidentiel.

Difficile de dire aujourd’hui dans quelle mesure l’évolution esquissée ci-dessus influencera les modalités des élections de 2017, les profils des candidats, leurs programmes. Il sera intéressant d’observer la façon dont les électeurs prendront en compte ces opportunités de changement du paysage politique, exprimeront leurs souhaits y compris par d’éventuelles manifestations avant les élections à propos des différentes « primaires », puis le jour du vote… ou d’une abstention-frustration encore plus marquée.

 

Démocratie et citoyenneté: la France peut-elle s’inspirer du community organizing à l’américaine ? – Slate

Et cette forme de mobilisation de la société civile est originale à plusieurs titres. Contrairement aux autres mouvements sociaux spécialisés dans une cause (logement, sans-papiers…), le community organizing n’a pas de combat prédéfini mais ambitionne de formaliser et d’accompagner les revendications issues de la base.

Pour ce faire, les community organizers (organisateurs de communauté), sorte de syndicalistes de la société civile, identifient les revendications des habitants et les aident à décider lesquelles qui seront prioritaires. Ils ont aussi pour rôle de repérer et de former des leaders, susceptibles de s’impliquer et de mobiliser les troupes en vue d’une action. Les community organizers ne sont en aucun cas des porte-parole des habitants. D’ailleurs, leur règle d’or est de «ne jamais faire pour les autres ce qu’ils peuvent faire pour eux-mêmes».

Chaque campagne menée est autant une fin en soi qu’un moyen de retisser la société civile et de développer la capacité d’agir des citoyens. «Il s’agit de faire que les gens se rencontrent autour d’un projet commun, de recréer une vie de quartier, et de faire renaître la confiance entre les gens. En menant ces actions, les citoyens développent des compétences d’animation, de présentation et d’expression», explique Hélène Balazard, auteure d’une thèse sur le sujet.

 

[ #PDFFrance ] Le printemps de la CivicTech. 10 Juin 2016 – Storify

Dans le cadre de l’édition 2016 du Festival Futur en Seine, Pesonal Democracy Forum et la 27ème Région organisaient à la Gaîté Lyrique à Paris « Le printemps de la civictech », un rendez-vous avec la communauté des technologies civiques et politiques. Compte-rendu en tweets Plateau média.

 

La Bulgarie impose l’open source dans l’administration – Numerama

Pour cela, la Bulgarie a revu son texte de loi sur la gouvernance numérique, en ajoutant à l’article 58A des prérequis à respecter dans les cahiers des charges pour les commandes informatiques gouvernementales.

« Lorsque le sujet d’un contrat inclut le développement de programmes informatiques, ces programmes doivent suivre les critères des logiciels open source ; tous les copyrights et droits liés, leur code source, le design de leurs interfaces, et la base de données en lien avec la commande doivent, pour l’intérêt général, n’avoir aucune limitation d’usage, de modification ou de distribution ; et le développement du programme devra être réalisé dans le dépôt logiciel maintenu par l’agence ».

À cela s’ajoute la création d’un GitHub d’État afin d’héberger les projets du gouvernement.

 

La politisation de la question technologique, condition d’un nouveau contrat social – Le HuffPost

Face à un système en crise jusque dans ses structures les plus profondes, les objectifs d’un nouveau contrat social font consensus : des institutions tout à la fois motrices de l’innovation et vecteurs d’une solidarité inclusive, à même de lutter contre la montée des inégalités et le repli sur soi. Suffirait-il alors de numériser le contrat social ? Pas le moins du monde.

L’idée qu’il suffit d’introduire une dose de numérique dans le contrat existant sans toucher à ses fondements est erronée et dangereuse. Elle conduit à lester la technologie et l’entrepreneuriat de missions qu’ils ne sont pas en mesure de conduire seuls : création d’emplois, adaptation des acteurs traditionnels, croissance, redistribution de la valeur, création de nouveaux modèles socio-économiques, inclusion sociale. Ces missions, que les gouvernants ne sont plus capables de mener à bien, ne trouveront pas une solution magique à coup de baguette numérique. Elle requièrent au contraire la construction d’une vision politique totale qui ne se réduise pas à une fétichisation de la technologie et de la figure de l’entrepreneur.

 

La data et le politique : de la base de donnée aux réseaux sociaux, les technologies numériques ont-elles changé la donne ? – ZdNet

Des printemps arabes à Nuit Debout, en passant par la Manif Pour Tous, les technologies numériques suscitent de nouvelles formes d’engagement du citoyen dans l’action politique. Big data, bases de données, techniques de ciblages et utilisation intensive des réseaux sociaux ont également permis de renouveler des pratiques militantes traditionnelles comme le porte-à-porte, à l’instar des deux campagnes électorales américaines d’Obama en 2008 et 2012. Cette large utilisation des technologies numériques, jointe à leur développement accru soulèvent plusieurs enjeux. Des enjeux techniques : quelles bases de données sont utilisées (INSEE, bases de données de géo-marketing…) ? Comment les utiliser, quels croisements effectuer, quels outils mettre en œuvre ? Pour quelle utilisation : optimisation de l’action politique ? Optimisation des messages politiques afin de mieux ajuster le discours en fonction de micro-cibles électorales ? Des enjeux éthiques : la politique est-elle un marché de niches ? Jusqu’où la constitution et l’exploitation de ces données est-elle compatible avec les libertés publiques et notamment la garantie de la préservation de la vie privée ? Comment les citoyens peuvent-ils eux-mêmes s’approprier et contrôler l’usage qui est fait des données dans le marketing politique ? Des enjeux ethnologiques : jusqu’où internet et les bases de données comportementales ont modifié la politique et la démocratie ?

 


Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #23

26 juin 2016 • By

Chaque dimanche, retrouvez les liens Civic Tech de la semaine.

Les liens civic tech de la semaine - Civictech #23

La Civic Tech invente la démocratie 2.0 – La Croix 

La modernisation des institutions, longtemps restées à l’écart des évolutions technologiques, est considérée comme un marché à fort potentiel. À l’échelle du monde, les Civic Tech représentent déjà 5,7 milliards d’euros, sur un marché global des dépenses institutionnelles dans les technologies de l’information de presque 23 milliards d’euros.

 

Civic Tech : les innovations démocratiques en questions – InternetActu

Les transformateurs” cherchent, eux, à changer le système de l’intérieur. Ils travaillent auprès des institutions et des décideurs pour les aider à changer de méthode, de modes d’organisation ou de posture. Ils utilisent la formation et les méthodes d’accompagnement au changement. Dans cette famille on trouve à la fois les Territoires hautement citoyens qui développent des outils, des méthodes, des formations et des analyses autour de territoires qui mettent la démocratie au coeur de leur fonctionnement, à l’image de Mulhouse, Trémargat, Kingersheim, Grigny, Grenoble, ou Mouans-Sartoux (qui gère tous ses services publics en régie municipale directe), ou encore, l’un de ceux qui est devenu le plus emblématique, Saillans. Dans cette famille on ne trouve pas seulement des territoires qui font la preuve de ce qui est possible par l’exemple ou qui libèrent les énergies citoyennes. On trouve aussi des institutions qui cherchent à réinventer les institutions comme, à leurs mesures, le Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique ou Etalab. Faire autrement les politiques publiques, c’est l’enjeu également de la 27e Région qui depuis les méthodes du design expérimente des logiques de transformation des politiques publiques.

 

Le Civic Hall, ce lieu pionnier qui aimante les politiques français – Les Echos

Seul principe à respecter : devenir membre en s’acquittant d’une cotisation et passer un entretien pour expliquer ce que l’on attend du centre et ce qu’on peut lui apporter. Résultat, une entité qui vit sans aucun subside municipal, mais avec l’appui financier de deux sponsors, Microsoft et Omidyar Network, et l’organisation d’événements (400 en un an). La secrétaire d’Etat semble conquise. Et prévient d’emblée : « Je sais que la maire de Paris travaille sur ce sujet, mais cela doit être porté par le gouvernement, et ne pas être cantonné à Paris. »

 

CivicTech : les 5 start-up qui pourraient faire bouger la démocratie – Microsoft 

Avec l’arrivée prochaine des élections présidentielles aux Etats-Unis et en France, Futur en Seine a souhaité mettre un coup de projecteur sur le secteur des Civic Tech. La Civic Techregroupe le champ des initiatives publiques, privées ou associatives cherchant à renforcer l’engagement citoyen, la participation démocratique et la transparence des gouvernements via les outils du numérique.

Personal Democracy France avait donc invité des intervenants tels que Jessica Morales, Digital Organizing Director de la campagne Hillary For America, ou Pablo Soto, élu de Podemos chargé de la participation citoyenne, de la transparence et de la gouvernance ouverte à la ville de Madrid. Mais également les porte-parole de la commission numérique de Nuit Debout, ou les représentants de start-up déjà installées de la Civic Tech comme Voxe.org ou Laprimaire.org.

L’évènement s’est terminé par 10 pitchs de start-up de la Civic Tech. Voici les 5 projets qui ont retenu notre attention. Le futur Uber de la politique en fait peut-être partie…

Répétez : « La politique sur Facebook c’est tabou, nous en viendrons tous à bout ! » – ZDnet

La diversité, au sens large, s’est plus encore imposée comme un sujet pour Facebook après la publication d’un article de Gizmodo relatif à la composition des « trending topics » sur le réseau social. D’après d’anciens salariés, les employés en charge de la gestion de cette fonctionnalité s’assureraient que les actualités pro-conservateurs ne remontent pas et donc ne bénéficient pas de visibilité.

Électeurs démocrates et républicains peuvent rester sur Facebook et s’écharper entre eux (ou débattre de politique en toute courtoisie). La firme met à disposition ses produits. Et puis, quelles que soient leurs opinions politiques, leurs données personnelles n’ont pas d’odeur.

Facebook continuera donc de les collecter et de les exploiter à des fins commerciales. Après tout, le libéralisme est sans doute ce qui rassemble les deux (trois) camps. Au 1er trimestre 2016, US et Canada représentaient 173 millions d’utilisateurs actifs quotidiens, mais surtout 50% de ses revenus (2,7 milliards de dollars). Mais chut, entre amis, on évite de parler d’argent… et de politique.

 

Comment les administrations vont (enfin) devenir plus accessibles et efficaces grâce à une meilleure interconnexion de leurs plateformes numériques – Atlantico

Gilles Babinet : Le fait de standardiser les échanges de données avec l’extérieur a fait l’objet de nombreuses réticences de la part de certaines administrations. Cette mise à disposition d’API offre une forme de garantie de normalisation des données. Si les données sont de qualité, elles devraient susciter l’émergence d’un écosystèmes de développeurs, startups, civic-tech, etc. conséquent. Une illustration de la conséquence des API consiste à ne plus voir la société civile et les acteurs privés comme faisant face à l’Etat, mais comme s’y trouvant finalement au coeur. Ils peuvent souvent développer des services commerciaux ou citoyens plus vite, plus efficaces et plus accessibles que l’Etat (et les grandes administrations de services publiques) lui-même.

 

« Pour une action publique transparente et collaborative » : un premier bilan à mi-parcours mis en consultation – Localtis

Membre actif du Partenariat pour un gouvernement ouvert (OGP) dont elle prendra la présidence à l’automne, la France a lancé en juillet 2015 son Plan d’action national « pour une action publique transparente et collaborative ». A mi-parcours, la mission Etalab publie un rapport d’étape pour rendre compte de l’avancement des différents engagements pris. Ce document intermédiaire, dont la version finale devrait paraître en juillet, fait l’objet d’une consultation publique jusqu’au 30 juin prochain.


Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #22

19 juin 2016 • By

Chaque dimanche, retrouvez les liens Civic Tech de la semaine.

Les liens Civic Tech de la semaine 22 - CivicTech

 

Civic Tech : vie urbaine et démocratie – Carlos Moreno

Quand l’économie bascule par les plateformes et que les nouveaux usages ré-inventent nos vies urbaines, les CivicTech sont une voie pour réinventer la collaboration, la participation et donner une autre tonalité à la vie démocratique, avec transparence et contrôle des engagements. Les Civic Tech sont une arme puissante pour aller de la démocratie vécue par procuration sur un mandat, vers la « démocratie itérative »… Il ne s’agit pas de « tout dire avant pour tout faire après » mais de s’engager avant, pendant et après dans un processus d’écoute et de transformation y compris de ceux qui portent (ou prétendent la porter) une parole.

Depuis la « société ouverte » développée par H. Bergson, revisitée par K. Popper jusqu’au développement des « hackers civiques », c’est un mouvement de fond, qui traverse nos sociétés et ne peut plus être ignoré. Il trouve sa racine dans cette triple convergence qui fait la particularité du XXIème siècle : un monde urbain, hyper connecté, sans frontières.

A l’heure où des batailles politiques se jouent ou vont se jouer sur l’être national, le repli identitaire, les racines historiques du peuple, nos enjeux de l’avenir sont plus que jamais sur la capacité de nos sociétés urbaines, avec nos villes-monde, à être les hérauts de l’ouverture et de la construction d’une démocratie d’engagement et d’action. Les Civic Tech, qui émergent dans plusieurs villes du monde et dont un Civic Hall vient d’être annoncé à Paris, seront le fer de lance de ce renouveau de la vie politique et sociétale. Ils sont un vecteur clé pour que ce double lien de la culture urbaine et technologique avec l’humain au centre, le citoyen au cœur, soit mis au service de nouvelles manières d’agir face au grands enjeux de nos sociétés qui sont la lutte contre l’exclusion, les inégalités, pour une croissance inclusive, la transition urbaine, la préservation de la nature, la lutte pour le climat, le développement d’une société et des villes pour tous, à côté du développement économique, l’innovation sociale, culturelle, et technologique.

Engagement Tools for Election Officials, White House Honors Makers – GovTech

  • Facebook has launched a new feature that may be the closest thing a social network has done to “social work.” The Silicon Valley giant released a new suicide prevention feature to help people report potentially suicidal users. With the National Center for Health Statistics reporting suicides at an all-time high, the feature’s goal is to decrease incidents through early detection from friends and family, while at the same time providing educational resources for support.

  • There are many polling and political platforms for voters, but it’s hard to find a platform uniquely tailored to the need of local governments. This is why Tiana Epps-Johnson, a technology and democracy fellow at the Harvard Kennedy School’s Ash Center for Democratic Governance and Innovation, has developed a civic engagement toolkit specifically for election officials. Her platform, which was sponsored in part by the John S. and James L. Knight Foundation, equips election organizers with an array of tools that help create election websites and infographics, as well as apps for locating polling stations and predicting their wait times.

 

Présidentielle : combien les candidats investissent-ils pour gagner votre voix ? – Rue89

Après s’être progressivement laissés convaincre par Facebook, Twitter, YouTube, Instagram ou Tumblr, il ne restait plus aux hommes et femmes politiques qu’à mettre tous ces outils en musique avec des « gestionnaires de communauté ».

Ils s’appellent Nation Builder, Blue State Digital ou NGP VAN  : ces logiciels tout droit arrivés des États-Unis sont proposés à des entreprises, des associations mais aussi, et c’est ce qui nous intéresse, au personnel politique. Dans la bataille de la primaire des Républicains, plusieurs candidats ont décidé de s’en équiper.

Utiliser le Big Data contre le populisme – Les Echos

Michael Bloomberg, l’ancien maire de New York, a coutume de dire : « In God we trust. Everyone else, bring data. » Toute action politique doit être motivée et quantifiée. Or, les pouvoirs publics font aujourd’hui un usage insuffisant de l’immense quantité d’informations qu’ils collectent. En son temps, Montesquieu, assoiffé de comprendre le monde, se donnait comme objet d’étude « l’histoire entière de tous les hommes qui ont vécu ». Comme le souligne Louis Althusser, « ce qui jadis n’était que thèmes à compiler, bizarreries à combler les passions d’érudits devient comme le miroir des inquiétudes présentes, et l’écho fantastique de ce monde en crise. » Eh bien, l’outil moderne des thèmes à compiler, ce sont les mégadonnées, le Big Data.

Il ne s’agit pas d’augmenter la précision des prévisions économiques comme on l’entend dire parfois, ni de tomber dans une quelconque religion des statistiques. Nous proposons simplement de suivre l’exemple des entreprises et des investisseurs institutionnels, qui utilisent le maximum d’informations disponibles pour mieux comprendre leurs clients et les marchés. Dans la sphère politique, les mégadonnées doivent permettre de mesurer pour chaque catégorie de citoyen l’impact des politiques publiques, idéalement sur un horizon de temps le plus long possible, alors qu’aujourd’hui on doit se contenter de données moyennes qui ne reflètent personne en particulier, ne donnent que très peu d’idée des gagnants et des perdants, et expliquent très peu le futur.

 

Open Government Partnership : quand la société civile imagine le gouvernement ouvert à Futur en Seine – Microsoft 

  • Une manière « d’attraper les hacktivistes là où ils sont et de provoquer la concertation », reprend celui qui fut à la tête d’Etalab, la mission qui pilote la politique d’ouverture et de partage des données publiques, sous l’autorité du Premier ministre. Désormais dirigé par Laure Lucchesi, cette mission est justement à l’initiative de l’organisation de ces journées, dans la perspective du Sommet de l’OGP.

  • S’ensuit une demi-heure de réflexion en petits groupes, afin de plancher sur les propositions, avant une deuxième phase de pitchs et la publication sur le site dédié. Qui coïncide avec l’arrivée de Jean-Vincent Placé, venu prendre la température. Le Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé de la réforme de l’Etat et de la simplification insiste : « la politique d’ouverture des données n’est pas qu’un sujet technologique, c’est un sujet politique, même s’il y a bien évidemment besoin d’un support technologique pour asseoir ce type de stratégies. »

  • Au-delà de la société civile, l’événement intéresse également au plus haut point l’administration, elle aussi au cœur de la mise en œuvre des politiques de gouvernement ouvert. C’est d’ailleurs ce qu’explique Laure de la Bretèche, Secrétaire générale pour la modernisation de la l’action publique : « La transformation de l’action publique n’est pas que l’affaire de l’Etat, mais aussi des collectivités locales et de l’ensemble de ceux qui participent au service public », rappelle-t-elle.


Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #21

12 juin 2016 • By

Chaque dimanche, retrouvez les liens Civic Tech de la semaine.

Liens CivicTech de la semaine #21 civic tech

 

Projet France, jeunes avec Arnaud Montebourg… les bras armés de Montebourg pour 2017 – Challenges

Bienvenue au premier apéro du Projet France une plateforme lancée le 22 mai dernier par les disciples d’Arnaud Montebourg. Elle répond à « l’appel du Mont-Beuvray » formulé par l’ancien ministre de l’Economie pour bâtir « un grand projet alternatif » autour de deux questions fortes: « Comment changer la politique? Comment redémarrer l’économie? » L’initiative rappelle les « civic tech » qui émergent en France ou les militants trentenaires qui cherchent à « hacker la politique » chez Europe-Ecologie Les Verts.

 

What Can Civic Tech Learn From Social Movements? – Gov Labs

  1. Grassroots activity is expanding across the US – Activity is no longer centralized around San Francisco and New York; it’s rapidly growing and spreading across the US – in fact, there was an 81% increase in the number of cities hosting civic tech MeetUps from 2013 to 2015, and 45 of 50 states had at least one MeetUp on civic tech in 2015.

  2. Talk is turning to action – We are walking the talk. One way we can see this is that growth in civic tech Twitter discussion is highly correlated with the growth in GitHub contributions to civic tech projects and related Meetup events. Between 2013-2015, over 8,500 people contributed code to GitHub civic tech projects and there were over 76,000 MeetUps for civic tech events. 

  3. There is an engaged core, but it is very small in number – As with most social movements, civic tech has a definite core of highly engaged evangelists, advocates and entrepreneurs that are driving conversations, activity, and events and this is growing. The number of Meetup groups holding multiple events a quarter grew by 136% between 2013 to 2015. And likewise there was a 60% growth in Engaged Tweeters in during this time period.  However, this level of activity is dwarfed by other movements such as climate action.

 

Les pétitions en ligne : un nouveau moyen de se faire entendre – La voix du nord 

Change.org, premier site du genre, lancé en France en 2012, compte aujourd’hui 150 millions d’utilisateurs dans 196 pays, 7 millions dans l’Hexagone. Pour autres exemples, avaaz.org en enregistre 4,3 millions ; mesopinions.com, 4 millions. Les Français seraient parmi les plus contributeurs au monde. À chaque jour, ou presque, sa nouvelle cause, à défendre d’un clic.

Les Français auraient trouvé là un nouveau moyen de s’exprimer, hors des partis, des syndicats, des associations, dans lesquels ils ne se reconnaissent plus forcément. Comme ils le font aussi à coups de hashtags sur Twitter ou de like sur Facebook… La pétition 2.0 est un des outils de la famille des « civic tech », comme sont appelées dans le jargon les nouvelles technologies à disposition des citoyens.

 

Société collaborative : ce qu’attendent les Français – Contrepoints

Un défi colossal pour l’ensemble des plateformes de civic tech, qui ne manquent pas d’imagination et d’inventivité afin de séduire des Français déçus par la politique. La « Civic tech »séduit essentiellement les jeunes, les chiffres sont d’ailleurs encourageants pour la tranche des 18-24 ans. En revanche, une requête est unanime et intergénérationnelle : 70 % des Français jugent leurs institutions trop fermées et demandent plus d’inclusion et une meilleure prise en compte de leurs avis dans le débat public.

« Civic tech » à la traîne, mais « crowdfunding » en pleine essor : que faut-il en conclure ?

La raison de cette croissance à double vitesse des secteurs révèle qu’au-delà des logiques économiques et de l’intérêt financier, c’est la valeur « partage » qui reste le dénominateur commun des initiatives collaboratives. L’argent n’est pas la motivation principale des sondés. Pour 40% d’entre eux, le collaboratif c’est, avant tout, le partage et la solidarité quand seulement 7 % du panel évoque le souhait de faire des économies. L’étude nous donne également des indices sur les thématiques et les secteurs dans lesquels les Français souhaitent s’impliquer à l’avenir.

En tête des priorités, on retrouve la préservation de l’environnement et le développement durable. 47 % des sondés évoquent la lutte contre les déchets et le gaspillage lorsque 41 % se déclarent en faveur d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Autre sujet phare, la lutte contre les exclusions et la pauvreté. De quoi ajouter de l’optimisme et un nouveau souffle dans le renouveau social autour de schémas participatifs et collaboratifs.

 

Civic tech : de la fracture numérique à la fracture démocratique – Contrepoints

Il est indéniable que la civic tech améliore l’accès aux institutions et opère ainsi une « démocratisation de la démocratie ». Pourtant, quand on y regarde de plus près, cette numérisation de la vie civique comporte un effet pervers majeur, celui de l’exclusion des personnes non-connectées. Ainsi, en voulant rapprocher les citoyens de la politique, la civic tech en exclurait d’autres…

Cette fracture se ressent aussi au niveau politique. Certains jouent beaucoup sur la participation en ligne et la co-construction, comme Arnaud Montebourg qui vient de mettre en place une plate-forme participative (leprojetfrance.fr). D’autres mettent cet aspect totalement de côté, comme Donald Trump qui a fait une campagne quasiment sans numérique, sans pour autant y perdre…  Par ailleurs, le mouvement « En Marche ! » lancé par Emmanuel Macron mise sur le terrain pour se connecter aux gens, en organisant une gigantesque opération de porte-à-porte et non un sondage géant en ligne. Les outils numériques, même s’ils sont extrêmement prometteurs, sont donc encore loin d’être les remèdes magiques pour la vie civique.

 

How Can Civic Tech Contribute to Public Safety? – Granicus

During emergencies, citizens and response teams need to be as informed as possible. Government Technology contributor David Raths reported that social media has been previously used as an information-sharing tool during natural disasters. Emergency management teams are also beginning to experiment with social media to improve situational awareness for first responders. It’s helping public information officers and first responders alike to identify best practices and keep government operations more transparent.

 

Faire vivre la démocratie autrement – La Croix 

En commençant par des initiatives pour redonner la parole aux citoyens. Mulhouse, dans le Haut-Rhin, expérimente ainsi la démocratie participative. Il y a deux ans, un grand forum a réuni 5 000 habitants, 5 % de la population.« Nous avons un mandat pour mener à bien un programme mais il existe aussi un droit à la contribution », résume le maire Jean Rottner (Les Républicains). S’inspirant de la ville de Québec, il a créé une agence de la participation chargée d’animer le débat public et s’appuie sur les nouveaux outils numériques.

Jean Rottner sait que c’est un travail de long terme et assume les échecs. « Nous avions changé la composition des comités de quartier pour impliquer davantage les citoyens, avec tirage au sort. Mais les résultats furent décevants. Les gens se sont découragés. Il faut trouver un bon équilibre entre l’ouverture à la société civile et le savoir-faire des politiques. »

 

À quoi sert l’Agence du numérique créée par l’État ? – Numerama

En pratique, l’Agence du numérique obéira aux objectifs annuels fixés par le ministre en charge du numérique, actuellement Emmanuel Macron et sa secrétaire d’Etat Axelle Lemaire, et réunira en son sein plusieurs missions jusque là dispersées, toutes orientées vers le développement des territoires :

  • Le pilotage et la mise en oeuvre du plan « France Très Haut Débit » (France THD), qui doit rendre disponible un accès à internet d’au moins 30 Mbps pour 50 % des foyers d’ici 2017 (nous en sommes loin) et 100 % d’ici 2022 ;

  • Le pilotage et la mise en oeuvre du label « French Tech » avec ses « quartiers numériques ». Son rôle consiste essentiellement à aider les territoires à travers le label, mais elle pourra aussi être « consultée sur les évolutions du cadre réglementaire relatif au financement des entreprises innovantes et à l’encouragement à l’entrepreneuriat »  ;

  • L’encouragement à la « diffusion des outils numériques et (au) développement de leur usage auprès de la population ». L’Agence du numérique devra ainsi lutter contre la fracture numérique, aussi bien en terme d’accessibilité à internet que d’usages, pour les collectivités territoriales, les associations ou encore les réseaux d’entreprises.. Elle pourra en outre être associée « aux mesures prises pour le développement des services publics numériques ». Il s’agit en clair des fonctions jusque là occupées par la Délégation aux usages de l’internet (DUI), créée en 2003 et supprimées par le décret.

 

(Mise à jour) 13 propositions pour une version améliorée de l’État, sa posture et son équilibre démocratique – Renaissance numérique

Alors que fleurissent les initiatives de réinvention de la politique, « En marche » d’un côté, « Nuit debout » de l’autre, le think tank Renaissance Numérique délivre « 13 propositions pour une version améliorée de l’Etat, sa posture et son équilibre démocratique » dans le livre blanc : Démocratie : mise à jour.

Paru le 18 avril 2016, ce rapport présente les opportunités qu’offre le numérique pour faire évoluer l’Etat et la démocratie vers davantage de transparence et de représentativité. Il se présente comme une feuille de route nécessaire pour tout décideur politique qui souhaite faire évoluer son mode de gouvernance.

 

Paris, future reine des Civic Tech? – FrenchWeb

Le secteur public comme carburant pour réinventer la démocratie, mais l’engouement sera-t-il suffisant pour réellement renouveler l’offre politique, tant au niveau local que national? Sur Paris, seuls 7% des répondants déclarent avoir participé à des concertations en ligne organisées par des administrations publiques, (à l’image du budget participatif de la ville de Paris) comme le révélait une étude du think tank Renaissance Numérique. «Parmi ceux qui considèrent que les pétitions en ligne ne sont en aucun cas prises en considération avec les élus, les jeunes (15-34 ans), les Parisiens et la catégorie sociale « inactifs » sont les plus représentés», montrait-elle également.

Or, les attentes sont fortes. Plus d’un Français sur deux (53%) attendent en priorité des pouvoirs publics qu’ils développent des services administratifs en ligne (impôts, passeports, etc.), et qu’ils soient plus transparents concernant les budgets administratifs, d’après ce même sondage.

«Il doit y avoir une vraie volonté politique derrière. En même temps que l’ouverture d’un incubateur, il faut aussi accepter une gouvernance partagée, de distribuer son pouvoir, de décentraliser», observe Camille Vaziaga, la déléguée générale à Renaissance Numérique. «D’autres questions vont aussi immanquablement se poser, comme de savoir comment l’État construit ses propres outils numériques, à qui vont appartenir ces infrastructures créées par les start-up, et comment on s’associe avec des acteurs privés (ou public), tout en gardant la main», conclut-elle.

 

« Le numérique ne doit pas être réservé aux happy few » – Rue89 / Nouvel Obs

Nous on est un do-tank, pas un think tank, on est la salle des machines, la timonerie ! Evidemment, on travaillera avec le CNNum qui a un regard plus large, une vision de plus haut. Nous, on sera la tête dans le guidon : on travaille avec ceux qui font le numérique.

Le rôle de l'Agence du numérique face aux autres administrations et organismes

Le rôle de l’Agence du numérique face aux autres administrations et organismes – Bercy

Comment donner corps à cette agence du numérique ?

La logique de l’agence est de trouver des synergies progressivement entre ses trois pôles. Elles existent parfois déjà sans qu’on s’en rende compte. Par exemple, Blablacar, avant de devenir une licorne emblématique de la French Tech, a été aidée par la Délégation des usages de l’Internet, quand la société s’appelait Comuto. On identifie de plus en plus d’axes de stratégie communs et les collectivités discutent souvent déjà avec plusieurs de ces pôles.

S’il y a un axe à renforcer, c’est la société numérique : les deux ministres et moi-même sommes très attachés à ce que le numérique soit accessible à tous les citoyens, quel que soit leur lieu d’habitation, leur parcours professionnel, leur origine sociale. Il est nécessaire que la French Tech regarde davantage la diversité des talents, la place des femmes et des personnes issues des quartiers dans les start-up. Les profils sont aujourd’hui très homogènes…

La Mairie de Paris passe en mode « open data actif » – L’informaticien

Lors de l’AWS Summit, la Mairie de Paris a levé un bout de voile sur sa stratégie open data et a surtout glissé un nouvel élément : elle ne se contente pas de recueillir des données, elle en crée. Place de la Nation, des capteurs ont été mis en place et collectent donc de nouvelles données.

 

Présidentielles : Le Big Data au service des candidats à la présidentielle 2017

 

Personal Democracy France 2016 : le replay 

Pour celles et ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement, ou qui voudraient en reprendre une tranche, le replay complet des débats de l’après-midi et les présentations des premiers intervenants sont en ligne !

 

 


Ils font la Civic Tech

Le mouvement Civic Tech s’organise à Barcelone

8 juin 2016 • By

Civic Lab vient d’être créé à Barcelone  et vise à rassembler les acteurs de la Civic Tech ainsi que les citoyens dans le but de développer de nouveaux outils démocratiques.

CivicLab Barcelona Civic tech civictech

Vous trouverez ci-après leur présentation :

L’idée est la suivante : (re)connecter non seulement les acteurs de la CivicTech mais aussi les citoyens avec le bien public et créant un espace ouvert pour partager les savoirs, discuter, collaborer, innover, façonner ensemble la démocratie.

En permettant à chacun et chacune de pouvoir prendre la parole et exprimer ses idées, son énergie, son désir de changement… et parfois même sa frustration, nous souhaitons :

  1. ouvrir, intellectuellement et physiquement, la Civic Tech à tous et à toutes
  2. supporter les initiatives actuelles
  3. aider les nouvelles initiatives à émerger.

L’image du pont est très forte pour nous. Civic Lab est un endroit qui rassemble des entrepreneurs, politologues, développeurs, juristes, journalistes mais aussi des architectes, étudiants, urbanistes, artistes ; mais avant tout des citoyens.

Ce pont sera matérialisé en ligne à travers Facebook, Twitter, MeetUp, GitHub et hors-ligne, dans lieux innovants de Barcelone, par des conférences, présentations, hackathons, workshops, débats, incubateurs, cours de codage, et bien plus encore !

Nous croyons très sincèrement qu’en partageant le savoir et connectant les individus nous avons le pouvoir de rendre les citoyens autonomes et leur permettre de se réapproprier leurs droits fondamentaux ; ainsi, tendre vers une société collaborative, une démocratie représentative et transparente.

 

Bonne chance à Civic Lab et à bientôt à Barcelone ! 😉


Vu sur le web

Civic Hall à Paris : Anne Hidalgo ouvre la maison de l’innovation démocratique et des Civic Tech

5 juin 2016 • By

Anne Hidalgo l’a annoncé dans le JDD de ce matin : Paris va se doter d’un Civic Hall, un lieu « libre, pas sous le contrôle de la mairie ; une maison commune pour les innovateurs et les citoyens qui réfléchissent à des façons de mieux gérer notre communauté de destin ». Une ouverture prévue pour la fin de l’année 2016.

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Anne Hidalgo et Bill de Blasio, maire de New York, en mai 2014. (CHARLES GUERIN/ABACA)

En savoir plus sur le Civic Hall de New York dans #LaRevueCivicTech n°17

 

Que nous apprend le JDD sur ce Civic Hall parisien : ses ambitions, son espace et son ouverture ?

« Le Civic Hall parisien sera un lieu d’innovation, de débat et de diffusion très puissant connecté à la population »

Anne Hidalgo – Maire de Paris

Ce sera un lieu « plus ouvert, davantage tourné vers les citoyens : cet endroit fonctionnera comme un incubateur, où se retrouveront de nombreux partenaires – jeunes entrepreneurs, grands acteurs de l’économie numérique, chercheurs, sociologues, étudiants… – mais aussi le public, les administrés, les élus, les associations, etc. Ce sera un lieu de rencontre, de dialogue, voire de co-construction des politiques municipales », un lieu qui implique « une profonde réorganisation de l’administration »

Emmanuel Grégoire – Maire adjoint chargé des services publics, de la modernisation de l’administration et des ressources humaines

 

Le Civic Hall sera un espace assez vaste, « plus de 1000 m2, dans un arrondissement central », pour « redonner envie aux citoyens de participer ». « Nous voulons recréer une interaction entre les décideurs et les citoyens, renouer les liens ».

Anne Hidalgo – Maire de Paris

 

 

En savoir plus sur le JDD

 


Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #20

5 juin 2016 • By

Chaque dimanche, retrouvez les liens Civic Tech de la semaine.

Les liens civictech de la semaine 20 Civic Tech

 

Anne Hidalgo annonce la création d’un Civic Hall à Paris… comme à New York – Le JDD

New York a son Civic Hall; Paris aura le sien également, Anne Hidalgo l’annonce dans le JDD. La maire socialiste avait prévu de se rendre demain chez son homologue new-yorkais, Bill de Blasio, mais son déplacement a été annulé pour cause de crue de la Seine et de gestion de crise. Elle devait notamment visiter cet espace dédié aux « civic tech », installé il y a tout juste un an sur la Cinquième Avenue, en plein cœur de Manhattan. La visite est remise à plus tard, mais l’idée est d’ores et déjà importée.

Is civic technology the killer app for democracy ? – TechCrunch

Civic technology is the use of technology for the public good — reporting a broken street light, for example, or allocating a public budget — and it might give Americans the chance to renew public life by making democracy more visible and intentional. Hybrid platforms blend the convenience of open data with a strong commitment to the larger society. Civic technology inherently asks the tough questions about who is helped, who is harmed, how inclusive a system is and whether the app is ultimately good for democracy.

The civic disconnect between information convenience and failing public systems is a considerable challenge. Big data might be a huge boost to our economy, but will it help us build a better nation? Hackathons are terrific community-building events, but we can’t code ourselves out of our failing infrastructure. To build the killer civic app, we need to find an ethical framework that connects technology to political leadership, to power.

This is not about Left versus Right or public versus private. To address our critical needs as a nation we must transcend those tired divisions and move quickly. In the words of civic tech entrepreneur Sean McDonald, “Let’s look at government as a subscription service for the provision and preservation of common goods.” We are taxpayers, after all. It follows, then, that our collective goal should be a technology-enabled system that provides and preserves the common good.

 

Federal Agencies Call for Aid at National Day of Civic Hacking – Government Technology

What do honey bees, criminal records, Lyme disease and landfills all have in common?

Typically nothing, but on June 4 these relatively disparate topics will be put in the spotlight as civic hackers converge for the fourth annualNational Day of Civic Hacking. The White House, and the civic tech group Code for America, are leading this year’s event to spur citizens, technologists and governments to solve societal problems. More than 100 hacker spaces are set to pop up for a day, with some turning into weekend hackathons and local app competitions.

Federal agencies have asked technologists to help solve 16 different challenges facing communities (see below for a full listing) and the work furthers President Obama’s call to action he made back in March when attending the arts and tech trade show SXSW. His message at the time requested the tech industry to contribute its time and resources to improving their communities.

 

Civic Tech Platform La Primaire Wants To Help French Voters Bypass Traditional Parties – Forbes

With this sort of background, it is perhaps unsurprising that a number of activists have decided to try and find new ways to boost political participation, using crowdsourcing, smartphone applications and online platforms to look for candidates outside of the usual circles.

There are several civic tech initiatives in place in France right now. One of the most fascinating is called LaPrimaire.org.

It’s an online platform whose main aim is to organize an open primary election, select a suitable candidate, and allow him to run for President in the 2017 elections.

 

Demandez le programme de Personal Democracy France 2016. 

Programme Personal Democracy Forum France

 

Civic Tech News — What Works Cities Initiative in Seattle – Tech talk blog

Since 2015, the City of Seattle has been working quietly on a number of programs to make our government more data-driven, results-oriented, and innovative. We passed a new open data policy that balances transparency and privacy. We are shifting to a new model for performance management, both within the City and with our contractors. We are using design thinking to explore new approaches to big issues such as youth unemployment and homelessness, with a 5-person team in Mayor Murray’s Office of Policy & Innovation dedicated to one project at a time. What has made such big changes possible in such a short period of time? The common thread is Bloomberg Philanthropies.

Inspired by former New York City Mayor Michael Bloomberg’s experiences using data and design thinking to improve that city, Bloomberg Philanthropies has created a number of initiatives that make it possible for other cities to explore what “works.”

 


Contributions

Les français veulent plus de démocratie participative !

1 juin 2016 • By

Après un #mardigital de haut niveau organisé par Axelle Lemaire et Claude Bartolone, la CivicTech était encore une fois à l’honneur hier à Paris avec un événement organisé par la banque en ligne monabanq. Une soirée placée sous le signe de l’échange et du partage autour de la nouvelle société collaborative naissante et de la démocratie participative.

Les intervenants passionnés et dynamiques ont échangé sur leurs parcours et leurs visions du monde de demain au cours de 2 tables rondes. Une première centrée sur les CivicTech et une seconde un peu plus large sur la quête de sens des citoyens dans leur quotidien, leur travail et leurs engagements politiques.

Les français et la société collaborative

Pour démarrer la soirée une première étude sur la société collaborative a été présentée par Edmond Prin, directeur d’études chez TNS Sofres. Comme le soulignera un peu plus tard Antonin Leonard (OuiShare) c’est la première fois que l’on parle de société collaborative plutôt que simplement d’économie ou de consommation collaborative. Une terminologie qui change la donne et élargie le débat en étudiant le collaboratif dans son ensemble.

En ce qui concerne la partie démocratie participative qui nous intéresse plus particulièrement ici il y a quelques chiffres marquants qui ont retenu notre attention. Comme le décalage entre la pratique de ce type d’actions et le ressenti des français sur le manque d’attention des médias sur le sujet. Si vous voulez retrouver l’infographie en intégralité, c’est par ici.

 

Un panel CivicTech passionné et passionnant

On ne parlait en fait pas vraiment de CivicTech et d’outils ou de plateformes hier soir sur la Seine au pied de la Tour Eiffel. Ce sont bien les gens, porteurs de projets, citoyens et élus, qui étaient au centre des échanges. On retiendra le parcours initiatique d’Armel LeCoz et son tour de France des élus pendant les dernières municipales pour aller dormir chez les maires et comprendre les campagnes locales au plus près du terrain. Une expérience en forme de déclencheur pour l’engagement d’Armel dans Démocratie Ouverte et les plateformes connexes.

Puis ce fut le tour de Valentin Chaput de DemocracyOS de nous présenter son parcours et l’essence de son engagement avec l’open source et la technologie ouverte au service de la démocratie. L’histoire de DemocracyOS et son code ouvert venant d’Argentine, son équipe française qui contribue à optimiser le code et le met à disposition au monde entier. Une belle histoire de l’open source et du libre au service de la démocratie qui nous donne envie d’y croire et de foncer.

Baztille a ensuite présenté son concept, et la promesse est belle. Demain vous pourrez télécommander vos députés ! Le principe est assez simple, chaque jour une question est posée à la communauté des utilisateurs de Baztille et les citoyens donnent leur avis. En utilisant les quelques minutes ou quelques secondes à leur disposition chaque jour pour s’engager, à leur échelle, et sans contrainte de temps ou de lieu grâce au mobile. Une utopie pour certains, une réalité qui commence à grandir chez Baztille qui fonce sans se retourner pour tester, pour essayer.

Les outils c’est bien, mais ça ne suffit pas

Armel LeCoz l’a très bien rappelé pendant cette table ronde. Les plateformes ne sont que des outils au service d’une prise d’un changement de posture vis à vis de la politique.

De nouvelles méthodes doivent faciliter la reprise de pouvoir du citoyen, les CivicTech font partie de ces solutions mais il ne faut pas oublier de se connecter au terrain et aux aspirations de ces citoyens prêts à s’engager si on leur redonne confiance.

Car c’est bien par la communauté que viendra le succès de ces nouvelles formes de démocratie. On le sent déjà avec des mouvements tels que MaVoix, c’est aussi le cas chez Baztille ou DemocracyOS, les communautés commencent à grossir, et c’est bien par le passage à une nouvelle échelle en termes d’usages que ces CivicTech pourront réellement peser.

Dans cette table ronde comme dans la suivante avec des acteurs du changement comme OuiShare, Ticket For Change et Bluenove, l’optimisme est de mise : c’est par la France qu’arrivera la vague démocratique nouvelle qui permettra le changement de modèle tant attendu.

Hier soir on avait vraiment envie d’y croire.