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Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #25

25 août 2016 • By

Vous pouvez habituellement retrouver ici chaque dimanche les liens Civic Tech de la semaine : cette revue de liens a pris un peu de retard avec l’été et les vacances…  Voici donc les liens Civic Tech du mois d’aout 😉

Les liens civic tech du mois d'aout - civictech

 

Le « liberté living lab », nouveau lieu de la Civic Tech – Contrepoints 

Pas d’élitisme ou d’entre soi : des adolescents et de jeunes publics scolaires sont associés dans ce lieu de travail qui veut laisser une vraie place à la jeunesse : ils représentent 10% des résidents. Leurs regards neufs et leurs observations sont des atouts précieux pour les startups de l’Edutech. Un fablab est d’ailleurs réservé aux  jeunes publics. La question du bien commun intéresse les startups, mais aussi les administrations et l’Etat.

Les membres du lab ont entamé des discussions avec Axelle Lemaire afin de les intégrer au projet. « Il faut sortir des stéréotypes sur les équipes de l’État. Il y a des gens absolument incroyables. Mais comme les grandes entreprises, ils sont confrontés à des problématiques de transformation monstrueuse. Ne pas vouloir travailler avec l’État ou avec les acteurs publics c’est se priver d’une puissance d’action incroyable », affirme Jérôme Richez, qui souhaiterait que des représentants de l’État intègrent le comité de pilotage du projet.

 

LaPrimaire.org : 16 candidats citoyens pour changer la donne en 2017 – Medium 

Le 14 juillet dernier à minuit s’est conclue la phase de qualification à LaPrimaire.org. Pour pouvoir se qualifier, chaque citoyen a dû prouver sa capacité à rassembler au minimum 500 soutiens autour de son projet.

En tout, ce sont 16 citoyens candidats qui se sont qualifiés pour participer à LaPrimaire.org et 5 citoyens ont été plébiscités pour se porter officiellement candidats.

La « civic tech » sauvera-t-elle le politique ? – Le Monde

La République de la prochaine décennie sera-t-elle numérique ? La « civic tech » va-t-elle progressivement envahir la sphère du politique ? En bon français, le terme recouvre tout outil ou processus numérique utilisable par les citoyens pour influer sur la scène publique. A l’heure où les institutions et les élus ne cessent de perdre en crédibilité, d’aucuns placent de grands espoirs dans cette « technologie civique ». Elle pourrait, affirment-ils, élargir considérablement le nombre de participants à la décision publique, tant à l’échelle locale que nationale. En mettant en réseau un grand nombre de citoyens, Internet permettrait tout à la fois de les informer, de les faire dialoguer ensemble et de donner leur avis, bref, de faire émerger une intelligence collective assurant à son tour une meilleure participation citoyenne aux instances démocratiques.

Pour éviter l’ubérisation de la démocratie représentative, nos députés ont une idée – L’usine digitale

Elle est passée inaperçue dans le brouhaha de la Loi travail, mais la proposition de loi organique déposé par une cinquantaine de députés  le 20 avril 2016, mérite qu’on y revienne. Courte, claire, ses trois articles visent à généraliser la consultation publique en ligne, par l’internet, sur les textes de loi avant leur examen par le Parlement, comme ce fut le cas pour la Loi pour une république Numérique d’Axelle Lemaire.

Pour ces députés, si internet remet en cause  la démocratie représentative « en permettant aux citoyens internautes d’être récepteurs et émetteurs d’un nombre illimité d’informations et d’éléments d’expertise », il peut aussi être l’un des instruments d’une sortie de cette crise, en permettant aussi aux citoyens de participer activement à la préparation de la décision politique. Il pourrait même « contribuer à refonder la confiance envers les représentants », écrivent les députés dans le préambule du projet de Loi.

 

Primaire à droite : comment les candidats utilisent les réseaux sociaux – Le Parisien

C‘est devenu un outil incontournable. Certes, la campagne de la primaire à droite se mène encore sur le terrain, mais elle se joue aussi — et surtout — sur le Web. Tous les candidats sont sur Facebook, Twitter, Instagram ou LinkedIn. A l’image de leurs programmes, ces campagnes numériques se ressemblent, mais chacun des postulants cherche à marquer sa différence.

 

Crise politique brésilienne : une opportunité pour la civic tech ? Rio Innovation Games

Pour Alessandra Orofino et Miguel Lago, les fondateurs de Meu Rio, la plateforme participative immanquable sur la scène civic tech carioca, ces jeux ont généré un sentiment de gâchis : ils auraient dû permettre des transformations pour la ville, une culture de la responsabilité et de la transparence, mais les habitants n’ont pas été consultés et il n’y aura pour eux aucun héritage.

Depuis 2011, cette start-up veille à transformer la population carioca en un véritable contre-pouvoir. Frappés par le désengagement des jeunes générations suite à la défaite électorale municipale de Fernando Gabeira face à Eduardo Paes en 2008, Alessandra et Miguel avaient mis trois ans à trouver comment traduire les politiques publiques dans un langage compréhensible par toute la société. Leur site propose plusieurs moyens d’action qui vont de la mobilisation (des vidéos et infographies pour comprendre les politiques publiques, un blog pour analyser la ville au quotidien) à l’impact direct (des pétitions de grande ampleur qui permettent de garder un oeil sur la ville).

 

‘Sim City’ à la parisienne : dessinez vous-même le prochain grand parc de Paris – TimeOut

Après ‘Pokémon Go’, voici peut-être le nouveau jeu qui va emballer la capitale : une sorte de ‘Sim City’ organisé par la mairie de Paris, où vous pouvez dessiner le prochain grand parc de la ville ! Pas folle, Anne Hidalgo a compris qu’associer les Parisiens à la politique de la ville était le meilleur moyen de désamorcer les critiques. Ceux qui se souviennent du jeu développé par Maxis prendront donc un malin plaisir à se prendre pour Dieu ou la maire de Paris (au choix), en construisant ce futur espace vert de 6,5 hectares intitulé « Chapelle Charbon ». Situé dans le 18e arrondissement, le parc ouvrira en deux étapes entre 2020 et 2023 dans le cadre du projet d’aménagement Paris Nord-Est.

 

Noter plutôt que voter – Le Monde

« Un certain nombre d’électeurs ressentent un sentiment d’exaspération face au mode de scrutin en vigueur, mais il reste à trouver la bonne alternative », avance Antoinette ­Baujard, maître de conférences en sciences économiques à l’université Jean-Monnet de Saint-Etienne.

Avec une poignée de chercheurs, elle étudie un autre modèle : le vote par notes ou par approbation. Son principe ? « L’électeur note chacun des candidats. Dans le cas du vote par approbation, il met 0 ou 1. Le vote par notes, lui, peut inclure une évaluation négative, ou encore proposer un classement allant de 0 à 2 ou de 0 à 20 », détaille l’universitaire. Plutôt que de se prononcer en faveur d’un candidat unique sans évaluer ses concurrents, il s’agit de classer chaque candidat sur une échelle de valeur prédéfinie. Le gagnant est celui qui obtient le score le plus élevé.

 

Le mouvement « Civic Tech » : être citoyen à l’ère du numérique – Pratique

Au-delà de l’effet d’annonce, jusqu’où ces outils peuvent-ils renouveler le dialogue démocratique local ? Un élément avec lequel les municipalités doivent composer aujourd’hui, c’est la « ségrégation numérique ». Autrement dit : l’inégalité d’accès aux outils numériques. Les plateformes de consultation publique visent essentiellement un public de jeunes actifs connectés qui s’intéressent à la vie de leur quartier, mais n’ont ni le temps ni l’envie de participer aux réunions municipales. Compte-tenu de la dynamique du mouvement et de l’intérêt croissant des municipalités, la démocratie 2.0 devrait certainement progressivement élargir ses rangs.

 

L’inclusion numérique, l’autre versant de la civic tech – Contrepoints 

Un possible risque de la civic tech est d’aggraver la fracture démocratique en n’attirant qu’un public restreint et ciblé (jeune, connecté et déjà intéressé par la vie politique). L’inclusion numérique, c’est-à-dire le fait d’inclure toute la population à la vie et aux outils numériques, est un terme qui revient de plus en plus pour désigner l’objectif d’ouverture qui est à la fois une nécessité et un enjeu pour les civic tech.

Plusieurs définitions de l’inclusion numérique existent, mais on peut y lier ces trois caractéristiques :

  • Connectivité : avoir accès à Internet

  • Compétences numériques : être capable de se servir des ordinateurs, smartphones et d’Internet

  • Accessibilité : les services doivent être conçus pour satisfaire les besoins des utilisateurs et en permettre l’accès et l’usage à tous.

 

Paris, j’aime votre civictech projets – Joe Mitchell

The French are precious about French. It’s fair enough. Gotta watch that creeping Anglicisation. Courriel, for example, is the officially designated French translation for email. 

So I’d imagined that they wouldn’t go in for ‘civic tech’ so much. But they love it! People instantly knew what I was on about — even folks not in the tech or civic sector. Vive la France.

And there’s a lot of civic tech going on. Paris’ civic tech scene is thriving — and represents only some of what is going on across France. Here’s what I learned, between scoffing baguettes and incredibly good fromage, and pottering around the Canal St Martin.

Civic Tech : la démocratie à l’heure du numérique – RSLN

La majorité des initiatives de la Civic Tech partent de 3 mots d’ordre : « transparence, responsabilité, participation ». Rien de plus normal donc que de voir apparaître des start-up et des plateformes souhaitant œuvrer à une vie politique plus transparente et plus inclusive.

Des acteurs comme nosdeputes.fr, ou lafabriquedelaloi.fr proposent ainsi à tous les citoyens de mieux comprendre et contrôler l’action publique. En offrant un suivi des débats parlementaires ou d’actions individuelles des élus, ils favorisent à la fois la transparence sur le processus… et la prise de responsabilité des députés pour leurs actions.

OpenSpending prône également la transparence, mais sur les dépenses publiques cette fois, en offrant aux citoyens le moyen de voir très précisément dans quoi sont dépensés les deniers publics. Présente dans 76 pays dont la France, cette plateforme issue de l’Open Knowledge Foundation travaille en partenariat avec des acteurs publics du monde entier, de la commune à l’Etat, afin de récupérer les données publiques et de les mettre en forme.

 

Engagements en faveur de l’Open Government : bilan mitigé pour la France – Next Inpact

Un an après avoir présenté ses engagements en faveur de l’Open Government, la France fait le bilan. Si certaines promesses ont rapidement été tenues, notamment sur la consultation des internautes lors de l’élaboration du projet de loi Numérique, la situation s’avère bien moins reluisante sur certains dossiers…

Comme tous les membres de l’Open Government Partnership (OGP), la France a dû procéder à un point d’étape, officialisé cette semaine par la publication d’un rapport (voir ici). Les pouvoirs publics se sont ainsi lancés il y a plusieurs mois dans un exercice d’auto-évaluation, en prenant soin de consulter la société civile – via Internet ou hors ligne, lors d’un « ministère ouvert » – conformément aux principes de l’organisation.

 

La France porte une vision et des propositions pour trouver l’équilibre entre l’ouverture des données et la protection de la vie privée – Atlantico

L’action publique semble aujourd’hui faire face à une équation impossible, entre réduction des moyens et multiplication des mécontentements. Les approches traditionnelles de la réforme sont mises en échec. A cette approche décliniste, L’Etat en mode start-up oppose une autre vision, celle d’une action publique réinventée, plus agile et collaborative, « augmentée » par l’innovation technologique et sociale. Extrait de « L’Etat en mode start up », de Thomas Cazenave et Yann Algan.

 

Vous avez demandé Barack Obama sur Facebook Messenger ? Ne quittez pas… – L’usine digitale

Hélas, il s’agit plus d’une boite d’envoi basique que d’une interface de conversation virtuelle : le robot, à ce stade, n’est pas capable d’analyser la discussion et d’apporter des réponses, même simples. Mais l’ouverture de ce canal de communication illustre la volonté de la Maison Blanche d’être présent sur tous les supports.

 

La boîte à outils du gouvernement ouvert – OGP Summit

La France accueillera le Sommet Mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert à Paris les 7, 8 et 9 décembre 2016.

Comme annoncé lors de l’événement collaboratif du 20 avril dernier, le programme prévisionnel du Sommet inclut un hackathon sur le thème des civic techs et de la mise en œuvre concrète des principes et engagements du gouvernement ouvert. L’objectif est de présenter et de mettre à disposition de tous les membres du Partenariat une première version d’une “boîte à outils” de l’open gov. 

Portails d’open data, plateformes de consultation citoyenne, outils de suivi et d’élaboration collaborative de la loi, forums, civic techs, plateformes en ligne d’évaluation des plans d’action nationauxIl existe en effet de nombreux logiciels et services numériques à travers le monde, développés et utilisés par les administrations ou par la société civile, qui pourraient être référencés, partagés et réutilisés.

Cette « boîte à outils », qui sera agrémentée de cas d’usages et de critères techniques permettant de se repérer dans les solutions disponibles, visera ainsi à la fois à faciliter la mise en œuvre des engagements pris par les gouvernements dans le cadre de leurs plans d’action nationaux, et à favoriser le partage de ressources et d’expériences et les coopérations entre membres du Partenariat.

Jusqu’à décembre, des sprints de contribution permettront à des agents de l’administration, des représentants de la société civile, des entreprises, des start-ups et des membres de la communauté civic tech de co-construire cette « boîte à outils ». Le lancement de la plateforme aura lieu lors de la clôture du hackathon du Sommet mondial du Partenariat pour un gouvernement ouvert, les 8 et 9 décembre 2016.

 


Réflexions

Demain, un « chat » avec des bots d’élus et d’institutions

13 avril 2016 • By

L’annonce de l’arrivée des bots sur Facebook Messenger (900 millions d’utilisateurs) mobilise déjà les médias, les entreprises et les marques, qui cherchent à toucher l’énorme audience du réseau social tout en utilisant la messagerie instantanée, outil incontournable aujourd’hui.

Bots de messagerie instantanées pour les villes, mairies, régions, départements, élus, partis politiques - Civic Tech CivicTech

Et si les élus, les institutions, les civic start-ups devaient eux aussi s’intéresser de près à ces bots et à l’audience de grands réseaux sociaux ou messageries instantanées ?
Et si la réussite des Civic Tech, qui visent à « rendre le gouvernement plus accessible, efficient et efficace », passait aussi par Facebook, What’s App, We Chat, et les autres ? Ces plateformes permettent aujourd’hui de créer et d’alimenter les relations personnelles et commerciales (service clientèle, promotion, animation de communauté…), elles  réunissent également les conditions pour gérer la relation au citoyen.

Finies la recherche traditionnelle en ligne et les applications

Après Microsoft et son Bot Framework, c’est au tour de Facebook de se lancer dans l’aventure des « bots », ces robots de messagerie qui pourront, comme ceux de Uber, CNN ou KLM,  répondre à nos demandes directement via Facebook Messenger.

Nos usages sont devenus profondément mobiles et vraiment focalisés sur les plateformes de messagerie instantanées. Il faut donc repenser la relation en ligne et les interfaces traditionnelles. Les internautes sont en attente de services plus efficaces, qui donnent une information immédiate et personnalisée.

En France, Voyages-Sncf est déjà sur les rangs et serait un des premiers partenaires français du réseau social de Mark Zuckerberg.

La botification : prochaine révolution de la relation au citoyen et des Civic Tech 

Et si demain, cette technologie était mise au service de la transparence démocratique ? Demain, tout un chacun pourrait facilement, en mobilité ou non, depuis sa messagerie instantanée ou son réseau social :

  • Interroger le bot de son député sur sa présence à l’Assemblée nationale, ses votes, ses interventions et contributions…  et donner son avis sur les décisions à prendre par l’élu ou sur son mandat.
  • Demander au bot de l’Assemblée nationale ou du Sénat des informations sur leur fonctionnement,  sur les travaux parlementaires en cours, sur les textes votés, sur les séances…
  • Comparer les programmes politiques en interrogeant le bot de Voxe, mieux comprendre les questions au Gouvernement en interrogeant celui de Accropolis,  donner son avis en tant que membre du collectif #MaVoix, …
  • Participer à des consultations, se renseigner sur l’avancée d’un projet ou de travaux…
  • Signaler un problème sur la voie publique, proposer des améliorations.
  • S’informer sur l’actualité de sa mairie, son département, sa région ou sur les aides, subventions et appels à projets.

Les nouvelles possibilités offertes par ces robots de messageries mobiles sont une excellente opportunité de valoriser auprès du plus grand nombre les données open data, d’installer plus de transparence pour les élus et d’impliquer davantage les citoyens dans le processus démocratique.