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Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #24

18 juillet 2016 • By

Vous pouvez habituellement retrouver ici chaque dimanche les liens Civic Tech de la semaine : tout ça a pris un peu de tard avec une actualité professionnelle assez chargée et peut être aussi suite à l’arrivée des beaux jours 😉

Voici donc les liens des trois dernières semaines. Le rythme de publication sur ce blog sera probablement perturbé jusqu’en septembre. 

Les liens CivicTech de la semaine #24 CIvic Tech

 

« Civic Tech » : des applis pour doper la démocratie en ville – Le Monde 

Elles s’appellent Vooter, City2Gether, Fluicity, ou Neocity… Créées par de jeunes entrepreneurs, ces start-ups ont pour ambition de renouveler la vie démocratique locale. Alors que 40 % des citoyens se détournent des urnes aux élections municipales, elles veulent les inciter à donner leur avis, alerter sur d’éventuels dysfonctionnements des services publics ou proposer des pistes d’améliorations pour leur ville. « La vie politique a besoin d’outils de retour citoyen et de décision pour les élus », estime Stéphane Béquin, co-créateur de Vooter, lancée en 2015 et actuellement testée par la municipalité de Bougival (Yvelines).

 

200 candidats, 50 000 électeurs : LaPrimaire.org poursuit sa route vers 2017 – We Demain

Si les fondateurs de LaPrimaire.org aspirent à renouveler la classe dirigeante, leur plateforme tend à reproduire certains des déséquilibres existants dans la politique en France. Les hommes restent surreprésentés avec plus de 160 candidats, pour seulement une quinzaine de candidates. À noter également, une forte concentration de candidatures en région Île-de-France avec plus de 40 candidats. L’âge et les secteurs d’activité des candidats sont, en revanche, relativement variés, de même que leurs programmes.

Parmi ces candidats auto-déclarés, une dizaine sont déjà qualifiés pour la suite de la primaire. Avant le vote décisif en décembre, les finalistes devront débattre et ajuster leurs propositions avec les citoyens inscrits sur la plateforme. Une fois son candidat à la présidentielle désigné, LaPrimaire.org l’accompagnera pour recueillir les 500 parrainages, organiser sa campagne de financement et créer son parti politique. La route sera encore longue pour porter la voix de la société civile en 2017.

 

Politique : la révolution citoyenne qui vient – Contrepoints

Pour les Régions aussi il est probable que le passage aux 13 nouvelles entités favorisera ce mouvement vers l’apparition de nouveaux lieux de pouvoir : les présidents de région, s’ils gèrent bien, seront les nouveaux profils vers lesquels les citoyens se tourneront — car il les auront vus à l’œuvre — au détriment des chefs de partis, de leurs apparatchiks et des représentants de l’État central dont les rôles et pouvoirs perdraient en poids et en attrait. Alors s’imposera la redéfinition des pouvoirs du monarque qui se fait appeler « président de la république », en vue de diminuer dans la vie politique française, les effets de ce que Ghislaine Ottenheimer a dénoncé dans un récent livre Le poison présidentiel.

Difficile de dire aujourd’hui dans quelle mesure l’évolution esquissée ci-dessus influencera les modalités des élections de 2017, les profils des candidats, leurs programmes. Il sera intéressant d’observer la façon dont les électeurs prendront en compte ces opportunités de changement du paysage politique, exprimeront leurs souhaits y compris par d’éventuelles manifestations avant les élections à propos des différentes « primaires », puis le jour du vote… ou d’une abstention-frustration encore plus marquée.

 

Démocratie et citoyenneté: la France peut-elle s’inspirer du community organizing à l’américaine ? – Slate

Et cette forme de mobilisation de la société civile est originale à plusieurs titres. Contrairement aux autres mouvements sociaux spécialisés dans une cause (logement, sans-papiers…), le community organizing n’a pas de combat prédéfini mais ambitionne de formaliser et d’accompagner les revendications issues de la base.

Pour ce faire, les community organizers (organisateurs de communauté), sorte de syndicalistes de la société civile, identifient les revendications des habitants et les aident à décider lesquelles qui seront prioritaires. Ils ont aussi pour rôle de repérer et de former des leaders, susceptibles de s’impliquer et de mobiliser les troupes en vue d’une action. Les community organizers ne sont en aucun cas des porte-parole des habitants. D’ailleurs, leur règle d’or est de «ne jamais faire pour les autres ce qu’ils peuvent faire pour eux-mêmes».

Chaque campagne menée est autant une fin en soi qu’un moyen de retisser la société civile et de développer la capacité d’agir des citoyens. «Il s’agit de faire que les gens se rencontrent autour d’un projet commun, de recréer une vie de quartier, et de faire renaître la confiance entre les gens. En menant ces actions, les citoyens développent des compétences d’animation, de présentation et d’expression», explique Hélène Balazard, auteure d’une thèse sur le sujet.

 

[ #PDFFrance ] Le printemps de la CivicTech. 10 Juin 2016 – Storify

Dans le cadre de l’édition 2016 du Festival Futur en Seine, Pesonal Democracy Forum et la 27ème Région organisaient à la Gaîté Lyrique à Paris « Le printemps de la civictech », un rendez-vous avec la communauté des technologies civiques et politiques. Compte-rendu en tweets Plateau média.

 

La Bulgarie impose l’open source dans l’administration – Numerama

Pour cela, la Bulgarie a revu son texte de loi sur la gouvernance numérique, en ajoutant à l’article 58A des prérequis à respecter dans les cahiers des charges pour les commandes informatiques gouvernementales.

« Lorsque le sujet d’un contrat inclut le développement de programmes informatiques, ces programmes doivent suivre les critères des logiciels open source ; tous les copyrights et droits liés, leur code source, le design de leurs interfaces, et la base de données en lien avec la commande doivent, pour l’intérêt général, n’avoir aucune limitation d’usage, de modification ou de distribution ; et le développement du programme devra être réalisé dans le dépôt logiciel maintenu par l’agence ».

À cela s’ajoute la création d’un GitHub d’État afin d’héberger les projets du gouvernement.

 

La politisation de la question technologique, condition d’un nouveau contrat social – Le HuffPost

Face à un système en crise jusque dans ses structures les plus profondes, les objectifs d’un nouveau contrat social font consensus : des institutions tout à la fois motrices de l’innovation et vecteurs d’une solidarité inclusive, à même de lutter contre la montée des inégalités et le repli sur soi. Suffirait-il alors de numériser le contrat social ? Pas le moins du monde.

L’idée qu’il suffit d’introduire une dose de numérique dans le contrat existant sans toucher à ses fondements est erronée et dangereuse. Elle conduit à lester la technologie et l’entrepreneuriat de missions qu’ils ne sont pas en mesure de conduire seuls : création d’emplois, adaptation des acteurs traditionnels, croissance, redistribution de la valeur, création de nouveaux modèles socio-économiques, inclusion sociale. Ces missions, que les gouvernants ne sont plus capables de mener à bien, ne trouveront pas une solution magique à coup de baguette numérique. Elle requièrent au contraire la construction d’une vision politique totale qui ne se réduise pas à une fétichisation de la technologie et de la figure de l’entrepreneur.

 

La data et le politique : de la base de donnée aux réseaux sociaux, les technologies numériques ont-elles changé la donne ? – ZdNet

Des printemps arabes à Nuit Debout, en passant par la Manif Pour Tous, les technologies numériques suscitent de nouvelles formes d’engagement du citoyen dans l’action politique. Big data, bases de données, techniques de ciblages et utilisation intensive des réseaux sociaux ont également permis de renouveler des pratiques militantes traditionnelles comme le porte-à-porte, à l’instar des deux campagnes électorales américaines d’Obama en 2008 et 2012. Cette large utilisation des technologies numériques, jointe à leur développement accru soulèvent plusieurs enjeux. Des enjeux techniques : quelles bases de données sont utilisées (INSEE, bases de données de géo-marketing…) ? Comment les utiliser, quels croisements effectuer, quels outils mettre en œuvre ? Pour quelle utilisation : optimisation de l’action politique ? Optimisation des messages politiques afin de mieux ajuster le discours en fonction de micro-cibles électorales ? Des enjeux éthiques : la politique est-elle un marché de niches ? Jusqu’où la constitution et l’exploitation de ces données est-elle compatible avec les libertés publiques et notamment la garantie de la préservation de la vie privée ? Comment les citoyens peuvent-ils eux-mêmes s’approprier et contrôler l’usage qui est fait des données dans le marketing politique ? Des enjeux ethnologiques : jusqu’où internet et les bases de données comportementales ont modifié la politique et la démocratie ?

 


Ils font la Civic Tech

Civocracy : « Si le système ne plaît pas, on a le pouvoir et les moyens de le changer »

2 mars 2016 • By

Civocracy propose une solution Civic Tech dédiée à favoriser l’engagement citoyen et à faciliter la coopération des parties prenantes dans le débat public. Leur ville pilote (Potsdam en Allemagne) a d’ailleurs lancé sa première discussion hier sur leur plateforme cette semaine.

Ils font la Civic Tech cette semaine et c’est Chloé Pahud, cofondatrice de la start-up qui répond à nos questions.

En quoi la démocratie actuelle ne représente-t-elle plus les citoyens ?

Pour moi la démocratie, c’est nous tous. Je n’aime pas beaucoup cette tendance à diaboliser les politiques et béatifier les citoyens. Je trouve que c’est vraiment déresponsabilisant ! Il est vrai que l’on parle de « paralysie démocratique » mais il me semble que la responsabilité est partagée. Si le système ne plaît pas, on a le pouvoir et les moyens de le changer. On veut se sentir représenté ? Élevons la voix ! On veut participer ? Passons à l’action ! On veut du changement ? Créons-le.

Quelles solutions proposez-vous ?

Nous avons développé une plateforme qui permet aux citoyens d’avoir leur mot à dire dans les décisions que prennent leur ville.

Sur Civocracy, chacun peut mettre en avant les sujets qu’il trouve importants, et pour chaque sujet, identifier les acteurs clés, chercher des solutions concrètes avec ses voisins et ses élus, et trouver des moyens de s’engager dans leur réalisation. C’est un lieu décentralisé où chaque point de vue peut être donné, voté, qui facilite la co-création et encourage l’action, utilisant au mieux la technologie et faisant le lien avec les initiatives sur le terrain.

Logo Civocracy - engagement citoyen et civic tech

Cela pourrait-il se faire sans l’émergence des nouvelles technologies ?

Oui et non. Celui qui anime le débat et ceux qui y participent sont cruciaux, mais la technologie est ce levier magnifique qui permet de surmonter ou contourner beaucoup de problèmes. La clé reste néanmoins les utilisateurs de l’outil, et comment ils l’utilisent…

Votre démarche s’apparente à du lobbying, finalement ?

En France, ce terme est négativement connoté mais en Allemagne où nous sommes installés (Civocray est installé à Berlin), ce n’est pas si péjoratif. Si par lobbying on désigne la pratique de ces pressions et de ces influences qui s’exercent sur des hommes politiques, sur des pouvoirs publics et, plus largement, sur des décideurs, alors oui, nous pourrions représenter un lobby citoyen.

Mais ce qui me chagrine avec ce terme, c’est cette notion de rapport de force alors que ce que l’on essaie de rétablir c’est  un équilibre en permettant d’ajouter de la représentativité, de la nuance au débat, de l’empowerment, de valoriser l’action, etc… La démocratie quoi !

Civocracy mode d'emploi - engagement citoyen et civic tech

Bon, après, mon petit plaisir personnel (qui n’engage que moi) serait de rassembler une telle masse critique que des multinationales comme Monsanto devraient enfin fléchir, répondre de leurs pratiques et ne plus dicter leurs lois !

Comment « avoir un impact concret sur le problème » ?

Ah l’impact ! Il me semble que le mesurer est une des grandes difficultés dans les Startups CivicTech comme la nôtre. Pourtant, il est fondamental de pouvoir le faire. On se pose sans arrêt la question : quelles sont nos « success metrics » ? Comment on les mesure ? Est-ce que c’est le nombre de gens qui se rendent sur les discussions ? Ceux qui choisissent de passer à l’action ? Le nombre de votes ? La qualité des idées ?

On est encore en phase d’expérimentation, et c’est difficile d’arrêter de manière définitive la valeur ajoutée de ces indicateurs. On sait que l’on devra rester très vigilants sur ce que l’on nomme « succès ».

Estimez-vous faire partie d’un mouvement, d’une communauté Civic Tech ? Quelles sont, selon vous, les perspectives de ce secteur en France et à l’international ?

Il y a une vraie émulation autour de la participation et c’est bon signe ! Certains ont planché sur le problème depuis un moment et commencent à avoir une jolie notoriété. On ne s’attaque pas tous au problème de la même manière, c’est intéressant de voir comment les personnes s’approprient la notion de démocratie.

Très franchement, je suis persuadée que l’avenir des réseaux sociaux se trouve dans la CivicTech et que d’ici 5 ans, il y aura un acteur majeur dans ce domaine. Notre avenir se jouera dans notre capacité à nous différencier, mais aussi à collaborer.