Ils font la Civic Tech

Mettre les citoyens à la fabrique des décisions politiques : interview de DemocracyOS France

15 avril 2016 • By

DemocracyOS a pour ambition de transformer le rapport des citoyens à la politique, à l’heure où internet a changé presque tous les aspects de notre vie quotidienne… sauf le fonctionnement de nos démocraties. Inventée en 2012 par des développeurs et politologues en Argentine, elle est reprise dans le monde: Mexique, États-Unis, Espagne… et désormais en France.

Depuis, la solution fait parler d’elle dans les médias français et en ligne, c’est d’ailleurs une des initiatives Civic Tech qui est la plus citée dans les interviews publiées sur ce CivicTechno. Retour sur l’arrivée de de la plateforme dans l’hexagone avec cette interview de l’équipe française de DemocracyOS, ils font la Civic Tech cette semaine.

Logo DemocracyOS France

Comment ce projet est-il arrivé sur le territoire français ? Pourquoi selon vous, la plateforme intéresse plus que d’autres acteurs ? 

DemocracyOS intéresse parce que c’est une belle histoire en plus d’être une bonne plateforme. Tout a commencé en Argentine avec une équipe désireuse de transformer le rapport des citoyens à la politique. Ils ont fondé le Partido de la Red et la plateforme DemocracyOS, avec en tête un projet assez proche de ce que cherche à réaliser #MaVoix aujourd’hui : permettre aux citoyens de reprendre leur place à la table des décisions. Puis la renommée de DemocracyOS a dépassé les frontières argentines grâce à la conférence TED de Pia Mancini en 2014 et la sélection au prestigieux Y Combinator. La plateforme étant très facilement réplicable, elle a été traduite et utilisée à travers le monde, par le gouvernement mexicain, par des activistes tunisiens pour travailler sur une révision constitutionnelle, par la coalition dont faisait partie Podemos à Barcelone.

 

Et puis en France, avec notre association qui existe depuis déjà un an. Cela paraît peu, mais quand nous avons lancé le meetup Open Source Politics au printemps 2015, il n’y avait que quelques initiatives réellement civictech en France, notamment Regards citoyens et Voxe.org. Depuis, c’est l’ébullition, et ce site en est une illustration. Enfin, dernier facteur important, nous sommes l’une des rares plateformes de débat et de vote à faire le choix de l’open source. Pour nous, l’opengov est avant tout une démarche de transparence il est donc absolument essentiel que les consultations citoyennes ne se passent pas sur des plateformes propriétaires dont le code est par définition fermé et non consultable par les citoyens.

Vous vous attendiez à ce que des députés votent une loi de « modernisation » de l’élection présidentielle qui vise à verrouiller un peu plus le système en place ?

On ne s’y attendait pas car cela va à l’encontre de ce que nous voyons autour de nous dans la sphère de l’innovation citoyenne qui veut justement ouvrir le champ de la représentation au-delà des partis politiques traditionnels. Que ce soit volontaire ou non, cela démontre encore le décalage entre des élus installés depuis des années dans des carrières politiques professionnelles et l’insatisfaction d’une très large majorité de Français.

Concrètement, comment fonctionne la plateforme ?

Contactez-nous ! DemocracyOS est une plateforme open source, donc son code est disponible sur Github et vous pouvez directement et gratuitement déployer votre propre instance. Nous améliorons régulièrement la documentation pour vous aider à utiliser l’outil. Nous pouvons évidemment apporter un support supplémentaire pour aider quelques projets porteurs auxquels nous croyons. Enfin, si votre collectivité souhaite que nous adaptions la plateforme à ses besoins ou que nous créions des fonctionnalités supplémentaires, nous pouvons convenir d’une convention pour financer ces développements. C’est ce que nous avons fait avec les mairies de Nanterre et Paris.

Vous écrivez dans votre manifeste « qu’il est temps d’utiliser cet outil (…) pour une démocratie plus ouverte, de remettre sur la table la promesse qui est celle de Notre République : le gouvernement de tous, par tous et pour tous. » Comment comptez vous mettre DemocracyOS entre les mains des citoyens, des politiques et des institutions ?

Avec un an de recul, nous avons compris qu’un temps était nécessaire pour se familiariser avec les outils avant de se servir de tout leur potentiel. En 2015, nous avons lancé plusieurs débats test sur des sujets d’actualité comme le projet de loi renseignement et sur la COP 21. Cette année, nous avons un partenariat avec la ville de Nanterre pour rendre accessible en ligne un maximum de consultations publiques et nous avons expérimenté une restitution de mandat en ligne avec la mairie de la Paris. Nous voulons continuer à développer ces usages. Nous savons que les jeunes urbains diplômés y ont plus facilement accès que le reste de la population à l’heure actuelle. Il est essentiel que l’Etat et les collectivités territoriales nous aident à toucher les publics les plus défavorisés et les moins connectés en investissant dans des consultations grand public et en soutenant l’écosystème civictech.

Retrouvez le bilan d’activité de DemocracyOS France pour ce début d’année ici 

Réflexions

Demain, un « chat » avec des bots d’élus et d’institutions

13 avril 2016 • By

L’annonce de l’arrivée des bots sur Facebook Messenger (900 millions d’utilisateurs) mobilise déjà les médias, les entreprises et les marques, qui cherchent à toucher l’énorme audience du réseau social tout en utilisant la messagerie instantanée, outil incontournable aujourd’hui.

Bots de messagerie instantanées pour les villes, mairies, régions, départements, élus, partis politiques - Civic Tech CivicTech

Et si les élus, les institutions, les civic start-ups devaient eux aussi s’intéresser de près à ces bots et à l’audience de grands réseaux sociaux ou messageries instantanées ?
Et si la réussite des Civic Tech, qui visent à « rendre le gouvernement plus accessible, efficient et efficace », passait aussi par Facebook, What’s App, We Chat, et les autres ? Ces plateformes permettent aujourd’hui de créer et d’alimenter les relations personnelles et commerciales (service clientèle, promotion, animation de communauté…), elles  réunissent également les conditions pour gérer la relation au citoyen.

Finies la recherche traditionnelle en ligne et les applications

Après Microsoft et son Bot Framework, c’est au tour de Facebook de se lancer dans l’aventure des « bots », ces robots de messagerie qui pourront, comme ceux de Uber, CNN ou KLM,  répondre à nos demandes directement via Facebook Messenger.

Nos usages sont devenus profondément mobiles et vraiment focalisés sur les plateformes de messagerie instantanées. Il faut donc repenser la relation en ligne et les interfaces traditionnelles. Les internautes sont en attente de services plus efficaces, qui donnent une information immédiate et personnalisée.

En France, Voyages-Sncf est déjà sur les rangs et serait un des premiers partenaires français du réseau social de Mark Zuckerberg.

La botification : prochaine révolution de la relation au citoyen et des Civic Tech 

Et si demain, cette technologie était mise au service de la transparence démocratique ? Demain, tout un chacun pourrait facilement, en mobilité ou non, depuis sa messagerie instantanée ou son réseau social :

  • Interroger le bot de son député sur sa présence à l’Assemblée nationale, ses votes, ses interventions et contributions…  et donner son avis sur les décisions à prendre par l’élu ou sur son mandat.
  • Demander au bot de l’Assemblée nationale ou du Sénat des informations sur leur fonctionnement,  sur les travaux parlementaires en cours, sur les textes votés, sur les séances…
  • Comparer les programmes politiques en interrogeant le bot de Voxe, mieux comprendre les questions au Gouvernement en interrogeant celui de Accropolis,  donner son avis en tant que membre du collectif #MaVoix, …
  • Participer à des consultations, se renseigner sur l’avancée d’un projet ou de travaux…
  • Signaler un problème sur la voie publique, proposer des améliorations.
  • S’informer sur l’actualité de sa mairie, son département, sa région ou sur les aides, subventions et appels à projets.

Les nouvelles possibilités offertes par ces robots de messageries mobiles sont une excellente opportunité de valoriser auprès du plus grand nombre les données open data, d’installer plus de transparence pour les élus et d’impliquer davantage les citoyens dans le processus démocratique.

 


Contributions

Démocratiser le lobbying citoyen par le volontariat de compétences

11 avril 2016 • By

Demain, tous (good) lobbyistes ? - Civic Tech CivicTech

Que se passerait-il si les organisations de la société civile avaient la même expertise et les mêmes talents à leur disposition que les entreprises ? Que se passerait-il si toutes les parties intéressées par le processus politique y accédaient et y étaient représentées de façon égale ? Que se passerait-il si les entreprises et les ONGs pouvaient – par moments – s’associer dans la poursuite de l’intérêt général ?

Aussi hypothétiques qu’ils puissent paraître, nous croyons que si ces scénarios devenaient réalité, nous nous en porterions tous mieux. C’est en tous les cas la conviction sous-jacente au lancement de The Good Lobby, une équipe de pointe composée d’individus inspirés et inspirant ainsi que d’organisations prêtes à partager leurs talents, leur expertise and leur énergie pour faire du lobby de façon active dans l’intérêt général.

Le manque de responsabilisation civique

Bien que cela semble banal, pour beaucoup les Etats et administrations nationales, et encore plus l’Union européenne apparaîssent comme étant insuffisamment inclusives, insuffisamment transparente et trop distante de ses citoyens. Alors que les politiques publiques affectent de plus en plus notre quotidien, nous restons distants et désengagés du processus décisionnel tant national qu’européen.

Les connaissances sur l’UE sont modestes : 63% des citoyens ont peu voire aucune connaissance de leurs droits issus du droit européen et l’engagement est limité (tel qu’en atteste le faible taux de participation aux élections européennes).

En attendant, on estime à environ 30,000 le nombre de lobbyistes corporatifs opérant à Bruxelles, dominant le processus décisionnel européen. Bien que les ONGs aient été de plus en plus intégrées au sein du processus décisionnel européen (il y a aux environs de 1,500 ONGs inscrites au Transparency Register), elles sont typiquement en manque de personnel et, en raison de leur orientation pan-européenne, ont des difficultés à se connecter aux citoyens. En bref, elles sont toutes mal équipées pour représenter effectivement les intérêts de plus de 500 millions de citoyens européens sur des problèmes tels que les droits des consommateurs, la justice climatique ou encore l’égalité des genres.

Par conséquent, un manque de responsabilisation civique apparait. Le pouvoir politique est de plus en plus distribué de façon inégale dans ce qu’on a appelé la bataille de David contre Goliath entre les intérêts privés et l’intérêt général.

La question clé est : les citoyens peuvent-ils faire quelque chose pour changer cette dynamique?

Du volontariat de compétences comme lobbying citoyen

En Europe, comme partout, il existe une idée fausse selon laquelle il n’existerait que deux options pour faire la différence dans nos communautés, à savoir voter aux élections ou y être candidat. Il existe en réalité une troisième voie, moins connue, pour avoir un impact : le lobbying. Grâce à la révolution de l’information, à la technologie et à l’émergence de la philosophie du ‘do-it yourself’, le lobbying n’est plus une prérogative exclusivement réservée à des groupes fortunés aux nombres de membres et aux soutiens politiques incalculables, mais est devenu une pratique à la portée de tous. A la différence de la démocratie représentative, le lobbying fonctionne. Demandez aux grosses sociétés et organisations de la société civile qui en font régulièrement ! Le lobbying citoyen pourrait impliquer aussi bien des actions individuelles, telles qu’écrire aux autorités ou poster une opinion provocante sur un blog en ligne, que des actions collaboratives, telles que lorsque des volontaires aux diverses compétences, des juristes, des académiques ou d’autres professionnels, aident une ONG travaillant dans l’intérêt général. Que vous travailliez pour une ONG ou dans le secteur privé, que vous soyez un(e) jeune étudiant(e) ou un(e) professionnel(le) expérimenté(e), nous pouvons TOUS jouer un rôle dans le lobbying pour la bonne cause (lobbying for good). Nous sommes convaincus que le « volontariat de compétences » est une forme de lobbying citoyen au potentiel majeur.

Que vous l’appeliez du volontariat pro-bono, de compétences, 2.0 ou encore du « partage de compétences », l’idée que des étudiants, des académiques et des professionnels (jeunes et âgés) puissent user de leurs compétences, sur base volontaire, pour améliorer leurs sociétés n’est pas nouvelle. Aujourd’hui, il devient apparent que non seulement les élites, mais tous les professionnels et individus éduqués, indépendamment de leur bagage socio-économique, peuvent et souvent veulent trouver des moyens d’user de leurs compétences pour aider leurs communautés (particulièrement la jeunesse européenne qui de plus en plus manquent d’un sentiment de pouvoir ou d’habilité à avoir un impact dans le monde). L’accomplissement d’études et l’accumulation de compétences ne sont plus des chasses gardées des plus privilégiés de notre société. Dans l’Union européenne d’aujourd’hui, dans la tranche d’âges allant de 30 à 34 ans, 30% des hommes et 40% des femmes ont un diplôme de l’enseignement supérieur. Dans certains Etats membres, ces chiffres dépassent les 50% voire parfois les 60%. Cela ne prend même pas encore en considération les personnes qui suivent un enseignement de qualification professionnelle (en d’autres termes, l’enseignement vocationnel et appliqué).

La majorité des gens en Europe possèdent aujourd’hui des compétences socialement et économiquement précieuses d’un type ou d’un autre.

Un mouvement global

Lobbying citoyenPartout dans le monde, des juristes, des créateurs graphiques, des spécialistes en communication, des comptables, des étudiants en administration des affaires tout comme des menuisiers, des plombiers, des commerçants et bien d’autres encore, consacrent une partie de leur temps à aider bénévolement des associations sans but lucratif à travailler pour des causes sociales importantes. Le volontariat peut se matérialiser sous de multiples formes comme par exemple la rédaction d’un business plan, celle d’un communiqué de presse ou la coordination d’une campagne sur les réseaux sociaux. La clé est d’orienter les compétences et les talents des individus vers des causes auxquelles ils croient.

Aux Etats-Unis, le mouvement de volontariat de compétences est en plein essor grâce à des organisations pionnières telles que la Taproot Foundation (rendant le talent entrepreneurial disponible aux organisations sans but lucratif travaillant à l’amélioration de la société), Pro Bono Net et Appleseed (permettant à des juristes d’à la fois offrir leurs compétences juridiques à des individus en besoin de conseils et de travailler sur des initiatives larges et systémiques de justice sociale), Datakind (engageant des experts en science des données sur des projets relatifs à des problèmes humanitaires sévères) et St. Bernard Project (recrutant des commerçants pour reconstruire les maisons de victimes de désastres). Nous avons même observé des entreprises désireuses d’orienter leurs départements des affaires publiques vers du « lobbying for good ».

En Europe, le mouvement est peut-être plus disparate mais il prend de l’ampleur rapidement. Dans le domaine juridique, PILnet a été pionnier, mettant en lien des juristes des quatre coins du continent avec des organisations sans but lucratif en besoin de soutien juridique. Des organisations nationales fournissant un service similaire ont émergé telles que aadh en France ou encore Centrum Pro Bono en Pologne. Au-delà du droit, des organisations visant à permettre de toutes les manières possibles des professionnels des affaires et des académiques à faire du volontariat sur base de leurs compétences apparaissent en Allemagne (Proboneo), en Espagne (Fundación Hazloposible), en France (pro bono lab) et en Pologne (Fundacja Dobra Sieć). Aux Pays-Bas, un projet alors hautement innovant avait déjà été lancé en 1996: Beursvloer. Il s’agit d’un « marché » annuel (ou d’une bourse) où les sociétés, les organisations de volontariat et les autorités locales peuvent se rencontrer et construire des partenariats, alignant leur offre et leur demande.

L’action civique sur base de ses compétences et la démocratie dans l’Union européenne

Le lien qu’il reste à faire est d’explicitement joindre le volontariat de compétences à la démocratie. The Good Lobby veut faire ce lien en agissant, dans la sphère politique européenne, comme un catalyseur à forger des partenariats atypiques pour faire du lobby dans l’intérêt général. En permettant à chacun, qu’elle ou qu’il soit étudiant(e), académique, juriste ou de toute autre profession, de fournir de l’assistance aux ONGs travaillant pour d’importantes causes sociétales, The Good Lobby a l’intention de révéler le potentiel qui sommeille en chacune et chacun d’entre nous de contribuer à une représentation plus égalitaire des intérêts dans le processus décisionnel.

Il ne s’agit pas de parler de « bon » vs. « mauvais » lobbying. Il s’agit d’intégrer les citoyens au cœur des plus importantes décisions affectant leurs vies, s’assurant ainsi que chacune et chacun puisse s’asseoir autour de la table et avoir son mot à dire.

Lobbying par les citoyens pour les citoyens

The Good Lobby croit en cette simple équation. Les ONGs travaillant dans la sphère européenne doivent s’atteler à certains des plus grands défis économiques et sociaux auxquels notre société doit faire face (les migrations massives, les inégalités économiques et sociales, les dégradations environnementales, la promotion de la santé publique et la protection de la vie privée). Elles sont pourtant souvent en manque de personnel et insuffisamment connectées aux citoyens. Pendant ce temps, partout en Europe, il y a des étudiants, des professionnels et des académiques passionnés par toute une série de causes sociales et qui ne demandent qu’à bénévolement mettre leurs talents et leurs compétences au service de ces causes.

The Good Lobby vise à fournir à toutes ces personnes, ainsi qu’à leurs employeurs, des opportunités utiles de volontariat de compétences… des opportunités de s’impliquer bien au-delà des formes traditionnelles d’engagement, telles que seraient un don occasionnel ou la signature d’une pétition.

En rassemblant tous ces acteurs, une forme embryonnaire et innovante de démocratie européenne pourrait timidement voir le jour. C’est notre mission à The Good Lobby, mais nous devons en faire une réalité.

Alberto Alemanno, co-fondateur de The Good Lobby

 


Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #12

10 avril 2016 • By

Chaque dimanche, retrouvez les liens Civic Tech de la semaine.

Les liens Civic Tech de la semaine - CivicTech

Pour une « Repossession Démocratique » en urgence – Frédéric Lefebvre sur le HuffPost

Mais n’est-ce pas aussi au politique de dessiner les moyens d’une expression citoyenne?
En faisant appel aux citoyens par le développement de la démocratie digitale. J’ai lancé les premières assises de la démocratie digitale à l’Assemblée nationale, la première consultation digitale des Français du monde entier.

Je vais lancer la première votation digitale ciblée, d’initiative parlementaire, sur la liberté d’affiliation au RSI…

Avec des élus du PS et des écolos, je travaille avec l’Estonie, petit pays d’Europe, pionnier de la e-gouvernance, je consulte Audrey Tang, icône mondiale, Hackctiviste démocratique à Taïwan sur la consultation des citoyens, et j’ai ainsi fait voter, à l’unanimité, le principe de la consultation des Français sur l’ensemble des projets de loi et propositions de loi au Parlement.

Au-delà de ces nouveaux moyens de participation, je veux poser la question cruciale d’une Repossession Démocratique par le vote. Et pour cela des changements radicaux doivent être mis en œuvre.

#NuitDebout : la ville virtuelle en accès ouvert sur Stig Beta – Stig

Nous avons en conséquence créé dans Stig Beta une ville virtuelle Nuit Debout afin que les citoyens puissent y exprimer leurs idées.

L’accès à la beta pour cette ville virtuelle est ouvert (pas besoin d’invitation). Inscrivez-vous à Stig via ce lien depuis votre smartphone pour participer : https://sti.gr/nuitdebout

Stig est et reste totalement neutre et fournit son outil à titre d’expérience de gouvernance collective. Stig est un outil de démocratie participative et n’a aucun lien direct ou indirect avec un quelconque parti ou organisation politique.

Primaire de la droite : NKM utilise aussi NationBuilder – Numerama

NationBuilder fait l’unanimité pour la conquête de la présidentielle française, de Jean-Luc Mélenchon à Alain Juppé, et désormais NKM. Nous avons jeté un coup d’œil au code source du site de campagne de la candidate et comme on peut le voir dans la capture ci-dessous on y observe de nombreuses références à NationBuilder.

Peu de candidats déclarés se passent  des services du CMS leader de la techpol. Une véritable homogénéisation du militantisme web est en train de se produire autant à gauche qu’à droite, où on retrouve partout les outils de NationBuilder — moins celui de son concurrent français Digitalebox.

Voyage dans l’univers des démocrates militants – Agora 2017 pour AgoraVox

En effet, pendant que le système médiatico politique fournit ses armes pour nous saouler pendant les 12 prochains mois avec la présidentielle, il se crée en ce moment de nombreux mouvements qui souhaitent une rénovation profonde de notre système politique pour aller vers plus de démocratie. Il y a plusieurs galaxies dans cet univers des démocrates militants plus ou moins radicaux.

Retrouvez les initiatives (inscrites par Agora2017) qui veulent faciliter l’information, l’expression et l’action des citoyens dans le cadre actuel dans ce post.

Succès du Civic Bar Camp pour la Nuit des Débats – Mairie du 18e, Paris

Grâce à l’expérience des équipes de DemocracyOS, de la mairie du XVIIIe et des Studios Singuliers, mettant à disposition leurs scribes et facilitateurs, ainsi que la plate-forme DemocracyOS en live, les participants se sont réorganisés par tables thématiques, avec comme objectif de développer la réflexion jusqu’à émettre des propositions citoyennes pour chacun de ces sujets. Assez spontanément, des personnes d’horizons différents se rencontrant pour la première fois ont réussi à se coordonner en groupes de travail au sein de ce qui ressemblait à un petit parlement citoyen.

Envie de participer au prochain Hackathon citoyen ? Toutes les infos dans le post de la Mairie.

LaPrimaire.org, un casting en ligne pour faire émerger un candidat citoyen – Le Figaro

Democratol - LaPrimaire.org

  • D’ici au au second semestre 2016, les créateurs de LaPrimaire.org veulent mobiliser 100.000 citoyens . Plus de 20.000 internautes et 200 candidats ont déjà adhéré au projet, fondé sur la culture collaborative du 2.0 et le constat du manque de représentativité des formations politiques. «Nous ne sommes pas un parti politique. Nous ne portons pas de programme politique», proclame le manifeste de la primaire. «Nous ne sommes pas un mouvement citoyen de démocratie directe, précise David Guez. Nous ne prônons pas de réforme des institutions.» L’ambition des créateurs de LaPrimaire.org est de sortir de la «professionnalisation de la politique».

  • L’important n’est pas là à ses yeux: «L’idée, c’est d’être pleinement opérationnels pour les européennes en 2019.» Autrement dit, créer une dynamique, d’abord citoyenne, ensuite électorale. Hormis le numérique, quelle différence avec un parti politique? «Dans les partis, la parole est verrouillée, regrette l’élue rennaise. Allez à une réunion d’une section locale: il ne s’y passe rien.» Tout le contraire, selon David Guez, des rencontres organisées par LaPrimaire.org. «Dans une même salle, j’ai un altermondialiste et un libéral», explique-t-il. «Il n’y a pas de ligne, abonde Charlotte Marchandise, on n’a pas besoin d’être le petit doigt sur la couture du pantalon.»

Présidentielle : les nouvelles règles suscitent l’ire des «petits» candidats – Les Echos

Un « tripatouillage », un « rapt » voire même un « attentat »…. La double proposition de loi, organique et ordinaire , visant à réformer certaines modalités de l’élection présidentielle, qui devrait être adoptée définitivement ce mardi par l’Assemblée nationale, a suscité des critiques virulentes. Elles émanent des « petits » candidats, qui considèrent que ces nouvelles dispositions les empêcheront de concourir de façon équitable contre ceux des « grands » partis – comprendre « le PS, Les Républicains et le Front national », qui, eux, voient dans ce double projet de loi une modernisation des règles.

Le gouvernement ouvre le code source du calculateur des impôts

Découvrez Communecter, l’application web qui remet le citoyen au coeur de sa localité !


Ils font la Civic Tech

Ils font la CivicTech : qui sont les 20 premiers inscrits de la CivicThèque ?

9 avril 2016 • By

En lançant ce blog en début d’année, j’avais également la volonté de recenser « ceux qui font » la CivicTech en France et à l’international par le biais d’un simple annuaire collaboratif : la CivicThèque.

civictheque civic tech civictech

Aujourd’hui, 20 acteurs Civic Tech se sont inscrits. Ils proposent tous des solutions qui répondent aux nombreuses expressions (il n’y a qu’à voir le phénomène #NuitDebout) d’une forte demande de renouveau démocratique en plein état d’urgence, de crise économique et sociale.

Merci à :

Civocracy, Communecter et Fluicity qui proposent des plateformes pour réinventer la démocratie locale et permettre d’impliquer d’avantage le citoyen.

Change.org, numéro 1 mondial des pétitions en ligne qui a transformé le citoyen en partenaire social et l’a invité à la table des négociations.

Baztille qui à l’instar de MaVoix veut faire élire des citoyens qui appliquent les décisions des membres du collectif.

Voxe et son comparateur de programmes politiques, Vérité Politique qui évalue le degré d’honnêteté des élus et des partis politiques et Parlement et citoyens qui permet aux citoyens de co-construire les lois avec les élus.

LeDrenche, un média qui donne les clefs aux internautes pour se forger une opinion et AgoraLabTV qui propose de créer des débats TV interactifs avec les citoyens.

DigitaleBox, Nation Builder français, qui propose un logiciel de gestion des relations avec les électeurs et de stratégie électorale.

20 inscrits à la CivicThèque civictech civic tech

Belem et son système de vote «blockchain», c’est-à-dire sécurisé, transparent et efficace pour Nous Citoyens.

Engage qui facilite l’implication, la mobilisation, l’action collective via les technologies et les Bricodeurs qui éduquent aux Civic Tech.

InCity et son service de surveillance par les citoyens de l’espace public en vue de son amélioration et Democras, un réseau social citoyen.

Le projet ContentCheck qui regroupe des partenaires académiques et une équipe de journalistes du journal Le Monde dans le but de développer une manière d’automatiser le fact-checking pour contextualiser et enrichir factuellement le débat politique.

Loomio qui propose un outil de prise de décisions collectives.

PolitizR qui rebat les cartes en créant un espace numérique où les élu(e)s débattent des propositioons citoyennes.

Stig qui a pour ambition d’offrir une vision en temps réel de l’opinion et de la volonté citoyenne.

Un prochain billet rapidement pour dresser un nouvel état de la CivicTheque. 


Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #11

3 avril 2016 • By

Chaque dimanche, retrouvez les liens Civic Tech de la semaine.

Les liens CivicTech Civic Tech de la semaine

Lancement de #NotreDémocratie – Rénovons les pratiques politiques !

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Lancement de #NotreDémocratie : nos propositions citoyennes pour une rénovation des pratiques politiques.
Après 2 mois de concertation, 5 débats et 212 contributions,
Exigeons de nos élus qu’ils s’engagent ENFIN !

Partout en France, des citoyens s’organisent et ouvrent de nouveaux espaces démocratiques pour sortir notre pays de ses impasses politiques . Débattons de ces nouveaux enjeux !
En présence de:
– Florent Guignard, Le Drenche
– David Guez, LaPrimaire.org
– Claude Posternak, La Transition
– Léonore de Roquefeuil, Voxe.org
– Axelle Tessandier, Axl Agency
– Thomas Werquin, Axe Culture

C’est quoi une présidentielle moderne ? – Huffington Post

Nous voulons participer, entendre et incarner des idées et visions nouvelles, qui sont en accord avec leur temps, avec cette transformation numérique qui pourrait re-enchanter l’engagement citoyen. Les initiatives de « civic tech » n’ont cessé de se multiplier ces derniers mois. Beaucoup d’entre elles visent notamment à ne pas nous laisser imposer le casting de 2017. Nouveaux visages, surprise generationnelle, L’élan est là. C’est donc le moment adéquat de sortir une loi de « modernisation »…

Non à la loi de « modernisation » de l’élection présidentielle #PrésidentielleOuverte – Change.org

Non à la loi de "modernisation" de l'élection présidentielle #PrésidentielleOuverte

De nouvelles initiatives émergent. Laprimaire.org et la transitionreprésentent cette volonté de renouvellement, en permettant à des candidates ou candidats indépendants d’apparaître.

Voxe, MA VOIX, Fluicity, ReGéneration, Democracy OS, GOV … les initiatives dites de « civic tech » se multiplient, et témoignent d’un mouvement en marche, d’une force: celle de la réinvention, d’un nouveau contrat citoyen à réécrire.

Le monde se transforme, et contrairement aux idées reçues, nombreux sont les femmes et les hommes qui ont envie non seulement de changement mais de l’incarner et d’y participer. Une démocratie représentative en France, c’est plus de diversité, de mixité, des parcours différents, un renouvellement générationnel. L’enjeu est de taille, c’est la clé pour innover, créer demain.

La meilleure façon de se plaindre est l’action. Ce mouvement, porté par la révolution numérique, est en train de grandir et tel un empire assiégé, les élus, qui sont censés être les représentants du peuple, se barricadent et ignorent les signaux. 

Présidentielle 2017 : mobilisation sur Change.org contre une loi défavorable aux candidats hors parti – We Demain

La Transition, La Primaire.org, Le Réveil Français, Ma Voix… Ces derniers mois, nombreux sont les mouvements à avoir émergé pour représenter une alternative citoyenne lors de l’élection présidentielle de 2017. Problème : s’ils présentaient un ou plusieurs candidats à ce scrutin, ces nouveaux acteurs ne partiraient pas avec les mêmes chances que les 14 responsables politiques qui se sont d’ores et déjà déclarés candidats.

C’est du moins ce que dénonce la pétition « Non au projet de loi de modernisation de l’élection présidentielle #PrésidentielleOuverte », lancée par une « passionnée de Civic tech « , l’entrepreneuse Axelle Tessandier, mardi 29 mars sur la plateforme Change.org. Une pétition qui fait suite à une virulente tribune intitulée « Faut-il en pleurer ou avoir la nausée ? », publiée sur le site duHuffington Post par l’ancienne députée et ministre de l’environnement Corinne Lepage. Plus de 20 000 citoyens ont déjà signé la pétition, à peine plus de 24 heures après sa mise en ligne.

La loi de “modernisation” de la présidentielle est un grand bond en arrière – Geoffroy de DemocracyOS

L’objectif derrière ces changement pas aussi légers qu’ils n’en ont l’air, c’est de limiter la participation à la présidentielle aux grands partis politiques, déjà médiatiques, et disposant d’un réseau important de militants et d’élus disciplinés. C’est l’absolu contraire des réformes nécessaires pour revitaliser notre démocratie. C’est l’opposé du renouvellement de la classe politique que souhaitent les Français.

Terrifiée par le rejet dont elle fait l’objet dans la population et qu’elle découvre peu à peu, l’élite politique cherche à tout prix à protéger la rente sur laquelle elle vit — quitte à ce que cela nécessite de changer les règles du jeu pour éviter l’entrée en politique de forces nouvelles et de visages neufs.

Preuve de cette panique: la proposition de loi passe en procédure accélérée, ce qui permet de limiter le nombre de votes sur un texte par les différentes Chambres, et de réduire le temps dédié au débat parlementaire.

La présidentielle américaine se joue aussi sur YouTube et ses pubs vidéo – Numerama

YouTube vient de dévoiler un rapport qui montre une explosion du visionnage de vidéos politiques depuis le début des primaires américaines. Les internautes ont regardé 100 fois plus de contenus sur YouTube qu’il n’en a été diffusé sur les chaînes de télévision. Et le site devient un support publicitaire pour les candidats.

Choisissons nos candidats pour les élections de 2017 – LaPrimaire.org

Fin des partis politiques ? Observatoire de la vie politique / Cevipof / Janvier 2015

Comment est-ce possible que plus de 90% d’entre nous n’ayons pas confiance dans les partis politiques et pourtant, nous continuons de voter pour les candidats issus de ces mêmes partis politiques ? La réponse est simple : nous n’avons pas le choix ! Les partis politiques ont le monopole de désignation des candidats aux élections qui, de fait, ne sont plus réellement démocratiques. Les partis politiques, jadis formés pour être des viviers d’idées et de construction de programmes, sont aujourd’hui devenus des espaces de cooptation qui enferment leur membres dans une logique électoraliste. Est-ce qu’un citoyen qui ne serait pas affilié à un parti politique aurait une chance d’être élu ? Non, car les partis se sont organisés comme des machines à gagner les élections : leur seul objectif et la seule chose à laquelle ils sont vraiment bons, notamment grâce à leur maillage national très dense. Si nous voulons redonner du souffle à notre démocratie, il nous faut donc à tout prix casser ce monopole des partis sur les élections.

Ça suffit ! – La Transition

En catimini, à la veille du weekend pascal, le Parti socialiste, avec la complicité muette des Républicains*** vient de faire voter une loi anti-démocratique pour museler la parole citoyenne. Pour préserver les seuls intérêts d’une oligarchie agonisante, onze députés (oui, vous avez bien lu onze personnes décident de l’égalité des Français devant le choix démocratique le plus important de notre République) ont voté le changement des règles concernant l‘accès à l’élection présidentielle.

Première lame, ils rendent plus difficile l’obtention des 500 signatures. Les élus devront dorénavant transmettre eux-mêmes leur parrainage au Conseil Constitutionnel alors que jusqu’à présent ils le remettaient au candidat ou à ses représentants. Un maire pourra ainsi vous promettre de vous donner sa signature et ne pas le faire.

Sous couvert de « transparence », on publiera même la liste complète des élus ayant parrainé un candidat. C’est tout simplement un contrôle supplémentaire exercé par les partis, pour surveiller et donc tenir leurs élus.

Deuxième lame, si le candidat arrive malgré tout à obtenir ses signatures. Il s’agira d’un candidat de seconde zone avec un temps de parole moindre. La loi met en effet fin au principe d’égalité du temps de parole entre les différents candidats.

Le numérique, un outil au service de la démocratie locale – La gazette des communes

Dans quelle mesure le numérique contribue-t-il à renouveler la démocratie locale ? En élaborant le premier baromètre de la démocratie locale numérique, le think tank Décider ensemble, en partenariat avec OpenDataSoft et relayé par La Gazette des communes, a voulu apporter sa contribution à cette question qui a émergé avec la massification d’Internet et la multiplication d’outils numérique de participation citoyenne, dont certaines collectivités s’emparent depuis quelques années. Les résultats de cette enquête (voir encadré) ont été présentés ce mardi 22 mars au Sénat.

Pétitions en ligne : que demande le peuple ? – Le Monde

Pétitions en ligne civic tech civictech

 

Ces victoires sont-elles l’exception ? L’indignation à portée de clic est-elle en train de devenir un outil incontournable de la démocratie directe ? A l’heure où la défiance à l’égard des systèmes traditionnels de représentation politique ne cesse de croître, cette forme d’engagement citoyen a en tout cas le vent en poupe. « Les pétitions en ligne sont des indicateurs de mouvements d’opinion, et c’est ce qui les rend intéressantes. Car des outils de connaissance de l’opinion, à part les sondages, on n’en a pas tellement », souligne Romain Badouard, chercheur au laboratoire Agora (sciences de l’information et de la communication) de l’université de Cergy-Pontoise.

 

 


Ils font la Civic Tech

Des députés tirés au sort à l’Assemblée nationale avec Ma Voix ?

25 mars 2016 • By

Le collectif Ma Voix a pour ambition de « hacker » l’Assemblée Nationale en faisant élire des citoyens volontaires, formés et tirés au sort. Cette expérience démocratique inédite est programmée pour les législatives de juin 2017 mais l’agenda politique leur offre une première tentative à l’occasion de la législative partielle de Strasbourg qui se tiendra au printemps.

#MaVoix

J’ai proposé à Quitterie de Villepin qui est notamment à l’origine du projet, de le présenter dans une interview. Elle m’a répondu que le collectif ne veut pas entretenir le phénomène de « personnification » et que c’est pour ça qu’ils ne donnaient pas d’interview aux médias traditionnels malgré de nombreuses sollicitations.

Elle m’a donc proposé de réaliser une entretien d’un genre nouveau, leur première interview collective. Au final, 22 volontaires ont pris le temps de répondre à mes questions. Merci à Toan, Valentin, Hugo, Guits, Hervé, Didier, Cat, Mélanie, Bruno, Arnaud, Marie, Jeff, Quitterie, Sly et les autres. Ils font la Civic Tech cette semaine.

Élire des parlementaires issus du processus de sélection électoral que l’on connaît sous la Ve République, c’est dépassé et non représentatif du peuple, selon vous ? En quoi ?

L’élection présidentielle est concomitante de celle des députés. Il n’y a plus de distinction entre les pouvoirs et, comme on le constate de plus en plus, le parlement est devenu le scribe de l’exécutif. De plus, les députés adhérents à un parti ne représentent en fait qu’un très faible pourcentage de la population.

Les limites de la sélection de représentants par l’élection, telle que définie aujourd’hui, sont le non renouvellement des charges politiques, l’absence de possibilité de contrôle, de révocation si les promesses sont trahies et l’abandon complet des citoyens du gouvernement de leur Etat. On élit toujours les personnalités les plus médiatisées et celles qui ont investie le plus dans leur campagne, ce qui entraîne la formation d’une caste politique et par définition un manque de représentativité de nos élus. C’est dépassé, car aujourd’hui il y a une vraie envie de démocratie, de croissance du devoir citoyen, on ne veut plus donner tout les 5 ans des chèques en blanc.

Les députés sont maintenant considérés comme appartenant à une élite, éloignées des considérations des électeurs, et accrochés à leur siège plutôt qu’à leurs électeurs. Ils deviennent des professionnels de la politique avec une carrière à préserver, donc des votes à privilégier

Le processus de sélection actuel des candidats repose sur des partis politiques dont la forme est dépassée (réflexion externalisée dans les think-tanks, réseaux militants limités aux élus et collaborateurs, faible prise en compte des transformations du monde, concentration des enjeux autour des personnes et des carrières politiques professionnelles…). C’est ce processus là que nous voulons changer grâce aux formations, aux plateformes numériques et au tirage au sort.

Ce modèle a été construit dans un autre contexte historique, à une époque où il n’y avait pas internet, pas les mêmes modes de circulation de l’information, pas les mêmes types d’engagements des individus, etc.

En quoi les politiques actuels ne seraient plus les représentants du peuple ?

Dès le départ, l’idée de représentation est tronquée, c’est l’idéologie sous la bannière de laquelle s’est ralliée à un moment donné une majorité d’électeurs qui est représentée. L’abstention, le vote blanc ne sont pas pris en compte dans le comptage des suffrages, pourtant les citoyens qui choisissent cette voie délivrent un message, qui est souvent laissé de côté, et cette partie du peuple représente plus de 50% des inscrits sur les listes aujourd’hui.

Leurs choix et leurs actions sont souvent très éloignés de leur programme sur lequel nous les élisons, et nous n’avons que très peu de moyens de les interpeller en cours de mandats pour leur indiquer nos positions, nos souhaits et nos choix précis, loi par loi par exemple. Personnellement j’ai l’impression de faire un chèque en blanc et je n’aime pas ça !

Les députés devraient voter en leur âme et conscience, mais en réalité ils votent plutôt en fonction des consignes de leur parti. Dans les deux cas, ils ne demandent jamais ce que pensent les électeurs sur chaque sujet, sur chaque loi. Seul, Frédéric Lefebvre, député des français de l’étranger qui essaie les pétitions pour connaître l’avis des français.

Vous dites « Il n’y a plus rien à attendre de ceux qui nous gouvernent ». On pourrait vous accuser de populisme… Qu’est-ce qui vous différencie de ce mode de pensée ?

Pour moi, il n’y a plus rien à attendre de ceux qui nous gouvernent AUJOURD’HUI. Mais je suis contre le populisme ou l’anti-système. Tant que les politiques resteront un système ou ils ont droit de faire ce qu’ils veulent, sans aucune conséquence et que leur carrière et plus importante que le reste, on pourra mettre qui l’on veut au « pouvoir », même Gandhi, ce sera toujours le même résultat.

Nous ne sommes pas populistes, au contraire. Nous cherchons à arrêter le défaitisme, arrêter la complainte, ce constat qui dirait tous pourris et qui justifierait tout, nous le refusons. Non, les politiques ne sont pas les seuls responsables. Nous sommes tous responsables. Nous avons été responsables de ce jeu, car nous l’avons joué, nous avons été accrocs à la petite phrase politique, à l’actualité trop rapide, nous avons cru que les choses étaient ainsi, nous avons joué le jeu des élections, nous avons pour certains été militants ou en politique, nous avons eu des réveils difficiles. Mais nous sommes responsables dans les deux sens. Nous pouvons construire notre avenir et changer les règles du jeu. Parce que nous sommes responsable nous n’avons rien à attendre de ceux qui nous gouvernent, car nous avons été déçus, très bien, nous sommes exigeants envers nous-même et nous allons construire les alternatives, proposer et avancer…

Le système de la Vème république est incapacitant pour les femmes et les hommes que nous sommes, il entrave nos projets de civilisation nouvelles, mais il est parfois pratique : nous nous déresponsabilisons et nous rejetons toujours la faute sur les autres et ceux qui nous dirigent. A tort ou à raison. Qu’on le veuille ou non, ils sont le produit de notre action ou inaction. Même les abstentionnistes sont responsables de la situation actuelle, oui, y compris eux. Si nous avons toutes les raisons d’être en colère car nous nous sentons pris au piège, nous pouvons constater simplement l’échec des politiques en général. Pourquoi les mêmes personnes depuis 30 ans dans le même système pourraient faire mieux demain qu’hier ?
Il y a en fait un problème s’ils échouent tous, cette version de la démocratie est anachronique et dépassée. Cette colère que nous ressentons tous est une formidable énergie et une force qu’il faut transformer en proposition, en plaisir et envie d’aller de l’avant et d’inventer un horizon nouveau pour la démocratie. Certains autres mouvements politiques surfent sur la colère, sur la peur de l’autre, le rejet, ils disent « tous pourris », mais ils veulent eux aussi qu’on leur délègue notre responsabilité. Et pourquoi feraient-ils mieux que les autres ? Avec les mêmes institutions, les mêmes banques et les mêmes lobbies. Nous voulons sortir de cette délégation qui nous enlève notre capacité à être debout, vivant et décideur de notre présent et avenir. #MaVoix c’est prendre et assumer sa responsabilité. Individuelle. Au sein du collectif. C’est le « Je » dans le « Nous ». C’est être démagogique de dire : « prenons nos responsabilités, décidons, assumons, soyons comptables » ? Et donc à l’inverse de celles et ceux qui attisent peur et haine de l’autre, nous voulons au contraire aller vers l’Autre, ce citoyen qui ne nous ressemble pas, mais avec qui nous devons construire de fait la société dans laquelle nous vivons.

Est-il réaliste de vouloir « co-construire » et décider ensemble quand il s’agit de participer, via l’Assemblée,  à la bonne marche d’une nation de 70 millions d’habitants ?

Prise de décision du collectif Ma Voix #MaVoix

Nous ne cherchons pas à être d’accord sur tout, nous cherchons les modalités qui nous permettrons de débattre sainement. Il se trouve qu’aujourd’hui nous avons des outils pour cela, des citoyens engagés qui ont envie de prendre leur place à la table des décisions et qui comprennent la responsabilité que cela implique, des outils de débat en réel et online, et petit à petit se développent à travers le monde différents outils pour partager et voter en ligne. Oui c’est réaliste.

Les moyens technologiques, méthodiques ont évolué, nos institutions datent d’un siècle dépassé. Le collectif #MaVoix est une expérience, une expérience n’est pas forcément couronnée de succès, mais elle a le mérite d’essayer. Nos 50 députés présents en moyenne sur 577 sont ils plus capables et légitimes de décider pour 70 millions de français ?

La fabrique de la loi est déjà un processus de co-construction entre le Gouvernement et le Parlement, l’Assemblée nationale et le Sénat, les majorités et les oppositions qui s’expriment via les amendements… sans parler de l’influence des corps intermédiaires. Il s’agit désormais d’élargir la table de discussion et de décision pour que d’autres voix s’expriment. Grâce à des outils numériques, nous pouvons commencer à répondre aux défis de temps et d’espace qui rendaient jusqu’ici indépassable la démocratie représentative élective.

Quelles sont ces « méthodes » et « outils d’intelligence » collective que vous développez ?

Pour vivre ensemble en décidant ensemble, il faut que nous apprenions à le faire. Nous en sommes loin. Nous n’apprenons pas dans nos écoles à faire « avec », à faire ensemble. Nous apprenons plutôt la compétition, le chacun pour soi, rentrer dans des cases, des castes et des moules. Pour réaliser la transition dont nous avons besoin, nous avons besoin de déconstruire ce que nous avons appris, et de nous former les uns les autres à toutes les nouvelles matières qui vont nous aider à faire cette mutation. Heureusement, beaucoup de nouvelles sciences, visions et outils émergent et sont documentés : internet et démocratie, reinventing organisation, community organizing, la facilitation, l’holacratie, la sociocratie, beaucoup de pionniers sont là pour éclairer la route, comme l’Université du Nous, par exemple, ou encore Frédéric Laloux, Dominique Cardon, Dominique Rousseau, Cynthia Fleury, Michel Bauwens, Richard Stallman, et tant d’autres… Il y a un gros enjeu de formation pour les citoyens que nous sommes dans #MaVoix. Il y a comme une école dans le projet. Nous construisons un MOOC pour former les citoyens aux institutions du Parlement. Car pour hacker un système, il faut le connaître. On va donc se former aux institutions mais aussi à la transmission pair à pair des connaissances d’intelligence collective : techniques de facilitation, initiations aux matières citées ci-dessus. #MaVoix est une expérience apprenante. On ne sait pas où on va, mais on sait qu’on apprend. Toutes les réunions sont montées comme cela en 2 parties : on se nourrit d’abord, puis on enrichit l’expérience. Enfin, nous testons différents sites de prise de décision en ligne comme DemocracyOS, et Cocorico, en particulier, et des contributeurs construisent brique après brique les outils dont nous avons besoin. Tout est sur le github #MaVoix pour les développeurs que ça intéresse. Nous testons un premier vote avec un protocole blockchain. Au lieu d’en parler, nous nous sommes dits que ça serait plus intéressant de le tester et de comprendre comment ça marche et ce que ça nous apporte ou pas. C’est assez excitant de découvrir en même temps autant de matières émergentes, c’est une sacré chance que nous nous offrons à travers #MaVoix. C’est la contre partie de notre engagement en temps et en énergie, quelle récompense !

Si l’on comprend bien, dans votre modèle, le député n’est qu’un hologramme destiné à recevoir les ordres de ceux qui l’ont fait. Bien des fois, il faudra voter « oui » ou « non » à une proposition de loi, à une orientation budgétaire, et vous ne serez pas toujours d’accord entre vous. Comment cela se passera-t-il alors ?

Le vote de la loi fonctionne toujours sur le mode oui/non/abstention. Un plateforme comme DemocracyOS permet de connaître la répartition des votes. Si #MaVoix n’avait qu’un(e) député(e), il voterait comme le résultat majoritaire exprimé sur la plateforme ; s’il y avait plusieurs député(e)s, ils voteraient en proportion des résultats.

Imaginons : on a 10 députés MaVoix. Sur la loi « X », on dénombre sur la plateforme de vote 30% de non, 50% de oui et 20% d’abstention. Alors 3 députés MaVoix voteront non, 5 voteront oui et 2 s’abstiendront.

Tout dépendra du nombre de députés. S’il n’y en a qu’un, ce sera, effectivement, délicat. Mais à partir de trois, le vote de nos députés reflétera la diversité des décisions sur la plateforme.

Nous ne cherchons pas à être d’accord sur tout, mais à trouver les modalités pour débattre et pour voter. Effectivement dans l’expérience #MaVoix la promesse de départ est que les députés répercuteront à l’AN les votes des électeurs. Mais ne pas être d’accord c’est un signe de bonne santé, il y a un débat avant, qui permettra aussi de se positionner, de se forger sa conviction, de prendre position ou de s’abstenir d’ailleurs. Le député peut aussi faire remonter ce qui se passe à l’AN, puisque nous n’y avons pas toujours accès. Mais à un moment donné, c’est le vote, et là les citoyens se prononcent, là effectivement le député répercute les votes. Il y a une différence notable c’est que c’est les citoyens qui débattent et se positionnent et non les députés et il est beaucoup plus difficile pour un groupe politique et des lobbys de retrouver chacun des électeurs chez eux et de faire pression.

Le député est effectivement un moyen. Des femmes et des hommes d’accord pour jouer le jeu du maillon de la chaîne. Sans elles et eux, ça ne serait pas possible de faire cette expérience inédite. MAIS en ce qui concerne la décision et l’expression de la délibération, nous n’avons pas à nous mettre d’accord. Ce n’est pas ça la promesse de #MaVoix. « Tu votes pour qui ? » « Je vote pour #MaVoix » = je vote pour me positionner. » Ma voix compte. Telle qu’elle. Nous ne sommes pas dans un cas exécutif, nous sommes dans l’Assemblée Nationale. L’expression de toutes et tous. Nous appliquerons donc la proportionnelle. Nous retranscrirons tel quel le résultat du vote sur le nombre de députés la proportion de oui, de non, d’abstention. Question de cohérence, et ça permettra d’avoir un climat plus serein, pas besoin de gagner un groupe de députés, juste faire entendre sa voix. Ce n’est pas un affrontement mais un positionnement. Ca change tout. Dans #MaVoix, il n’y a pas de camp contre camp. Il n’y a pas de frontières idéologiques préconçues. Il y a des gens, tous différents qui s’allient un jour sur un sujet, s’affrontent le lendemain sur un autre, etc… Ils se respectent eux-mêmes toujours puisqu’ils n’ont pas à adopter la posture d’un parti, ils ont juste à être eux-mêmes et à penser par eux-mêmes. Evidemment en se nourrissant du débat dans l’Espace Public, mais en détenant personnellement la clé de décision toujours à la fin. Qui mise bout à bout forme une décision collective.

 

Suivre le collectif sur Facebook 

Cette interview est composée d’une sélection des réponses qui résument les différentes réactions des 22 membres du collectif. L’ensemble de leurs réponses est disponible ici.


Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #10

20 mars 2016 • By

Chaque dimanche, retrouvez les liens Civic Tech de la semaine.

Bientôt sur CivicTechno.fr, la première interview « collaborative » du collectif Ma Voix.

22 des membres de #MaVoix ont eu la gentillesse de répondre à quelques questions, la synthèse ainsi que la totalité des réponses dans quelques jours sur ce blog.

Interview-à-autant-qu'on-veut ;-)Bonjour à toutes et à tous, nous avons reçu une demande d'interview par écrit de la…

Posté par MA VOIX sur vendredi 11 mars 2016


 

Les liens CIvicTech de la semaine #10 - Civic tech

Panorama de la Civic Tech : que demande le peuple ? – Studios Singuliers

  • Aujourd’hui, la Civic Tech n’a pas encore véritablement trouvé son modèle économique. Ses plates-formes connaissent un fort taux d’érosion, car en politique, seuls restent ceux et celles qui construisent leur engagement dans le temps. L’open data et l’open source ont du mal à s’imposer dans les entreprises. Quant à la mobilisation des citoyens sur le terrain, pas seulement devant leurs écrans, c’est une autre paire de manches. Cependant, grâce à la Civic Tech, une transition vers de nouvelles formes de démocratie est certainement en marche, ce qui semble aller dans le sens de l’Histoire.

  • Les acteurs de la Civic Tech contribuent à renforcer l’engagement citoyen, la participation démocratique et la transparence des gouvernements et entreprises : si bien qu’à l’horizon, se profilent de nouveaux modes de représentation plus flexibles comme la démocratie liquide, permettant de déléguer son vote à un autre citoyen. Ce mandat de représentation est dit liquide car révocable, ce qui est plus engageant qu’un simple partage sur la toile et potentiellement très viral. Les citoyens pourront plus directement participer à la vie politique, à condition de reconquérir leurs facultés de proposer, de débattre, de délibérer ensemble, en continu, sur tous les sujets de la cité. Grâce aux progrès de la cryptographie et au modèle de la blockchain expérimenté sur le Bitcoin, demain, la technologie devrait permettre d’organiser des votes dont il sera impossible de falsifier les résultats. La Civic Tech n’en est encore qu’à ses débuts. Tout reste donc ouvert pour les prochaines années, qui nous réserveront sans doute de belles surprises. Et vous, quel est votre engagement ?

Axelle Lemaire : quelle impulsion numérique avant la fin du quinquennat ? – ItEspresso

Dans une interview vidéo, Axelle Lemaire énumère les dossiers qu’elle souhaite approfondir d’ici 2017 et qui entrent dans ses prérogatives : suivi du projet de loi sur la République numérique (l’examen par le Sénat commence prochainement), Plan France Très Haut Débit avec le cap maintenu pour l’année 2022, la digitalisation des TPE-PME qui manque de souffle mais aussi la « mobilisation citoyenne par le numérique » (concept de « Civic-Tech »).

Les « civic techs », dernière chance de décloisonner la politique ? – David Guez dans La Tribune

En deuxième lieu, les civic techs permettent de modifier durablement la nature de l’engagement politique. Jusqu’à présent, un citoyen souhaitant agir disposait principalement d’axes d’actions traditionnels : parti politique, syndicat ou association.

Toutefois, la barrière à l’entrée est forte et suppose une grande implication pour que l’action individuelle puisse impacter et influencer la prise de décision de l’entité au sein de laquelle le citoyen participe. Sauf à y consacrer quasi l’intégralité de son temps, cela reste difficile, ce qui explique la professionnalisation de la classe politique.

Grâce au numérique, le citoyen dispose dorénavant d’une capacité d’interaction réelle avec la sphère politique, à géométrie variable selon ses envies et sa disponibilité. Il est ainsi possible de participer à des sondages en ligne ou des débats d’idées, à l’élaboration de projets de loi ou co-construire un programme politique.


Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #9

13 mars 2016 • By

Chaque dimanche, retrouvez les liens Civic Tech de la semaine.

Les liens CIvicTech de la semaine #9 - Civic tech

Audrey Tang : dans la boîte à outils d’une hacktiviste – La Netscouade

Gourou de la révolution civic tech et de la gouvernance ouverte à Taiwan, Audrey Tang intervenait le 1er mars à Paris à l’invitation de Personal Democracy France et de La Netscouade. Audrey, c’est l’ hacktiviste par excellence, qui consacre son temps et son talent de développeuse à créer de nouveaux outils en ligne pour “réinventer” la démocratie. Open source, open data, sousveillance ou encore réalité virtuelle… Rencontre avec une développeuse engagée, qui met pour de bon l’imagination au pouvoir !

Audrey Tang - Gourou CivicTech

Projet de loi Sapin 2: le rôle des lobbys enfin reconnu ! – Emmanuel Guichard

  • Sur le contenu du répertoire numérique des représentants d’intérêt, le projet de loi est vague : identité, et champs d’activité de représentation d’intérêts. Un décret en Conseil d’Etat fixera les détails. Au niveau européen, des informations sur les montants financiers utilisés au fin de la représentation d’intérêt doivent être indiquées (soit en % soit par tranche financière).
  • Il faut souhaiter que les données sources seront accessibles en open data pour permettre à la civic tech (comme par exemple Democracy OS ou Parlements et citoyens ) de développer des outils et des comparaisons (en recoupant avec les emplois du temps des Ministres ou le registre européen, par exemple).

Le fisc va rendre public le code source du logiciel de calcul des impôts – Mashable

  • Le fichier sera disponible en ligne à partir du 1er avril 2016. Malgré la date choisie, cette annonce n’est vraisemblablement pas une plaisanterie : pour l’occasion, #CodeImpot, un hackathon de deux jours sera même organisé par Etalab et la Direction générale des finances publiques (DGFIP), dans les locaux de la fondation Mozilla (Paris).
  • En attendant, un Framapad a été lancé pour rassembler les contributions des participants. Plus tard, le code source pourra être intégré à Open Fisca, un moteur ouvert de micro-simulation du système socio-fiscal. Souhaitons à cette initiative d’être la première d’une longue série d’ouvertures de code source de l’administration.

Primaires américaines : 5 start-up qui veulent changer la démocratie – L’Usine Digitale

Après le Super Tuesday du 1er mars, la campagne des primaires pour les élections présidentielles américaines continue. Les électeurs ont encore quelques mois pour faire leur choix. Des start-up, qui veulent améliorer le processus démocratique sur le long-terme, peuvent encore les aider.  Voici 5 de ces jeunes pousses américaines qui pourraient changer la donne. (Brigade, DemocracyOS, BallotReady, FollowMyVote, Agora)


Liens de la semaine

Les liens CivicTech de la semaine #8

6 mars 2016 • By

Chaque dimanche, retrouvez les liens Civic Tech de la semaine.

Les liens CIvicTech de la semaine #8 - Civic tech

L’intelligence artificielle, chef d’orchestre de notre mémoire ? – L’Atelier

Fruit de la collaboration entre Civic Nation, une ONG américaine qui oeuvre dans le domaine de la « civic tech » et Huge, une agence de design, Up Next est un service d’envoi de messages textes pour aider les lycéens à se préparer à l’entrée à l’université. Up Next agit en effet comme un outil de rappel par le biais de notifications (rappel de la date d’envoi des candidatures pour une université ou encore de la date d’un forum étudiants par exemple). Ne cherchant pas à reproduire une figure autoritaire ou paternaliste, le service s’apparente plutôt à un assistant personnel virtuel.

Projet Arcadie, le Who’s Who parlementaire – Garçonne Magazine

  • Lorsque je travaillais en tant que collaboratrice, je devais rechercher beaucoup d’informations sur les parlementaires, et là, franchement, rien n’était simple : si tout existe à divers endroits, il fallait rechercher, vérifier, compiler et ça prenait non seulement un temps fou, mais c’était hyper pénible à tenir à jour. Une nouvelle commission, une nomination, un débat majeur et tout est à revoir !

  • Projet Arcadie est une base de données en ligne, accessible sur abonnement, où pour chaque sénateur ou député, tu vas non seulement retrouver les infos standards, mais surtout ce sur quoi il travaille, par exemple, dans quelles commissions, quels sujets ont sa faveur, quels sont ses mandats, sa profession … On dit également qui est dans son équipe.

#OpenDataDay – L’open data a désormais son forum – Etalab

Initialement lancé autour de la question des logiciels, ce forum a rapidement rassemblé une communauté de contributeurs venus de l’administration ou de la société civile : de nombreuses discussions se sont ouvertes sur le site autour de catégories telles que logiciel libre et secteur public, technologies ou encore ouverture des codes source… et ont pu se prolonger à l’occasion d’un premier atelier ouvert le 26 février 2016.

Paris veut embarquer ses élus et les agents de la Ville dans sa mutation participative – Le courrier des maires et des élus locaux

Equipée de nombreux outils de concertation et de co-construction de ses politiques locales, la Ville de Paris veut faire en sorte que ses élus et ses agents s’emparent de la démarche participative. La mairie vient de publier à cet effet un « Guide méthodologique de la participation à la Ville de Paris ».

Primaire à droite : guerre des contenus et réseaux sociaux ? – Laurent Dupin

Nul doute que cette élection 2017 sera donc encore plus buzzante et nourrie de nombreux nouveaux effectifs des jeunes partis, totalement à l’aise avec le fait et l’outil social media. Chaque candidat a vertu à se doter de son spin-doctor du web et du social media (j’y reviendrai dans une note spécifique). Mais cela ira aussi en frontal contre les prises de positions sociétales, comme celle récente sur le blocage de Twitter et Facebook. Ou même plus directement contre les propositions d’animation médiatique touchant la primaire, surtout quand elles émanent d’experts du sujet à droite comme Thierry Solère.

« Internet, un outil incontournable des mobilisations sociales et politiques » – La Croix

De même, pour la première fois, la réponse des politiques, en l’occurrence du gouvernement, est désincarnée. Ce n’est pas la ministre qui prend la parole sur Internet mais un objet : la loi elle-même qui, comme une personne physique, a son compte Twitter et répond à ses interlocuteurs. Incontestablement, on assiste à quelque chose d’inédit : pour la première fois, mobilisation et réponses gouvernementales sont numériques.